[ RP Privé - Angiela & Night ] Sous les promesses d'une allégeance éternelle

Rude. C'était un vieux singe, rude. L'image qu'il donnait et sa façon de réagir l'embêtait. Elle croyait que son frère avait fait un choix juste concernant le choix de ce jeune homme, mais plus elle le questionnait, plus ses agissements lui faisait douter des raisons de la sélection par son frère Zamatry. C'est d'une poigne bien molle qu'il lui reprit la main avant de subitement lui faire face pour l'interroger sur toute autres choses. En avait-il déjà marre des questions bien trop curieuse de la cadette ? Question qui tournait souvent aux reproches ou aux piques basses.

- ...Que diriez-vous de passer la nuit avec moi ?

Angiela pendant un instant regarda à droite, à gauche, derrière elle et puis derrière lui, pour s'assurer que personne n'avait entendu cette question. À quoi voulait-il faire allusion... Avait-elle mal compris la cérémonie à laquelle elle avait assister durant la journée ? Son frère ne l'avait pas marié à cet homme ? Ou pire vendu ! Elle n'osait pas croire qu'il aurait fait une chose pareille, c'était complètement dingue et dénué de sens. Vendre la princesse pour... pourquoi en fait ? Une dette passé ? Non, non, non... Zamatry tenait bien trop à sa jeune soeur et le peuple également. Elle était le miracle qu'ils attendaient tous, le retour de cette dite dernière. Restait que cette proposition était bien douteuse et que par sa grande curiosité, elle voulait savoir de quoi il voulait précissément parlé avec cette demande. Haussant un sourcil en sa direction en reprenant, une nouvelle fois, ma main et reculant de quelques pas, elle pu percevoir rapidement qu'il n'avait pas terminé.

Je veux dire, abandonner discrètement ce dîner et aller dans une taverne incognito. Ou aller piquer de la nourriture dans les cuisines et nous cacher on ne sait où !

Alors monsieur était également un tantinet maladroit. C'était bien de gronder les autres pour les erreurs qu'on fait soi même. Et toc garçon. Un sourire naissant glissant sur ses lèvres de par cette pensée victorieuse pour elle même. M'enfin, elle était réjouit quelques part que les intentions de celui-ci n'étaient pas quelques peu déplacé... Bien que l'idée de nous cacher quelques part... En fait cet homme était étrange autant dans sa façon de pensée que d'agir et de parler. Une folle envie de rire lui démangeait, mais l'étreinte que lui portait ce stupide corset lui obligeait certaine manière.

- Monsieur Elensar, je trouve que votre maladresse démontre un certain manque... d'assurance. En plus de cette posture quelques peu ''coincé'' démontrant votre irritation à retourner auprès de mon frère et ses camarades. Toute fois, comme je n'encourage nullement les pratiques pseudo aristocratiques... J'accepte votre offre.

Sous ses paroles qui étaient si longue qu'il lui avait pratiquement coupé le souffle, elle joint ses mains dans son dos pour tirer les cordages du corset, libérant un bruit, près du gémissement de plaisirs, mais se rapportant plus de celui de la satisfaction, face à cette libération. Quelle jeune femme se dénuderait dans une pièce accessible à tous, devant un homme, encore inconnu à ce jour et sans attente ? Une femme qui n'a pas peur des ennuies et qui n'a pas de tabou face à la vue de son corps. Retirant une première étape de sa robe, elle lança sur son camarade la maudite ceinture ainsi que la moitié de la robe l'accompagnant.

Aux risques de croire qu'elle était nu sous ses accoutrements, la jeune albinos avait la poitrine et le ventre entourés d'un tissus blanc opaque ayant quelques airs japonais, ainsi qu'un pantalon bouffant de couleur café crème. Les épaules nues, un collier au cou, et l'apparition de certains tatouage sur la peau, on pouvait presque comparé la princesse à un pirate... ou une gitane, il était dure de bien choisir.

- Merci bien.

Reprenant la robe qu'il avait en main et tournant les talons pour quitter ce lieu avant que quelqu'un ne vienne les accueillir, elle y arracha les manches, déchirant le centre de la robe de la poitrine à la base de la robe et l'enfila comme un long manteau. Repoussant ses cheveux d'un coup vers l'arrière, les laissant retomber dans son dos, elle observa Night du coin de l'oeil.

- On y va ?

En quelques secondes, celle qui était la princesse Legna, la cadette du roi, l'héritière du royaume du nord, joyau de Russie et protégé des sept royaumes, avait complètement changé de personnalité pour faire place à sa vraie nature.

Sans trop de remords, Night observa le visage de la jeune fille afficher alternativement une expression paniquée et perplexe. Il s’en amusa allègrement car c’était bien la première fois qu’il voyait le faciès glacé d’un Legna être à ce point déboussolé sans être la manifestation d’une gaucherie quelconque.

« Monsieur Elensar, je trouve que votre maladresse démontre un certain manque...d’assurance. En plus de cette posture quelque peu « coincée » démontrant votre irritation à retourner auprès de mon frère et ses canarades. Toutefois, comme je n’encourage nullement les pratiques pseudo-aristocratiques, j’accepte votre offre.

Une nouvelle fois au cours de cette soirée, le loup grimaça et enchaîna de suite pour faire la correction :

- Pour la deuxième fois...appelez-moi Night ! ordonna-t-il sans se soucier de l'ordre hiérarchique établi.

Sans prévenir, Angiela ménagea sa garde-robe au beau milieu du couloir, derrière une porte qui, rappelons-le, abritait son frère aîné, le Roi, et tout un tas de convives. On aurait pu dire que c’était la faute du grand brun qui l’avait un petit peu (beaucoup ?) poussée à la faute, mais il voulait susciter la rébellion, pas la débauche !
Aussitôt, il prit un air faussement outré en croisant les bras et en relevant un de ses sourcils, sans pour autant perdre une miette de ce qui se déroulait devant lui.

- Ne confondez pas maladresse et provocation contrôlée, grogna-t-il devant la tentative psychologique plus ou moins loupée de son interlocutrice.

Même si pour le reste, elle n’avait pas forcément tort. S’il était toujours - ou presque - respectueux des traditions, les cérémonials pompeux lui tapaient très vite sur le système, en particulier lorsqu’ils duraient plus d’une heure trente. Or, il subissait cette mascarade depuis l’aurore. Néanmoins, cela le contrariait toujours moins qu’une gamine totalement inconsciente !

Le loup resta sur ses gardes, scrutant de temps à autre les environs autour d’eux tout en prêtant une oreille attentive à tout ce qui pouvait venir aux alentours. Mais son ouïe fine li rappela perfidement une vilaine petite faiblesse...

Un gémissement auquel il ne s’attendait pas le fit se raidir de la tête au pied. Il fustigea sa partenaire du regard, la maudissant intérieurement d’avoir pu produire un tel son en pareille circonstance. Il se doutait bien que libérer sa poitrine d’une entrave aussi sadique devait procurer un plaisir salvateur...cependant, le bruit clairement ambiguë - même pour quelqu’un d’innocent - était totalement inconvenant aux vues de la situation. Enfin cela, c’est parce qu’il n’admettait pas son extrême sensibilité auditive en ce qui concerne les voix féminines...

- Grmph...marmonna-t-il en essayant de faire preuve de compassion (ou de clémence) pour ne pas donner une leçon de morale - il aurait été très mal placé dans ce rôle - mais pour lui signaler subtilement son mécontentement face à une telle imprudence.

Puis, se fut le noir. Il se retrouva avec des vêtements en plein visage, qui lui tombèrent ensuite dans les bras. A se demander si le serment qu’il avait prononcé tantôt n’allait pas le transformer en majordome attitré de la cadette de Zamatry ! Supporter les caprices d’une famille royale pouvait déjà être désagréable, mais supporter ceux d’une adolescente de seize ans, voilà qui serait bien insupportable !

- Merci bien. lui lança-t-elle, sur un ton, certes poli, mais avec une pointe de moquerie, il ne fallait pas se leurrer.

Fière de son œuvre, elle lui reprit le tissu des mains comme s’il avait été un porte-manteau et continua son massacre de coutures pour fignoler sa nouvelle tenue. En quelques minutes, cette dernière avait presque totalement changée. Pourtant, il n’y avait rien à faire, Angiela possédait toujours cette allure altière propre à son sang bleu. S’ils sortaient ainsi, elle se ferait repérer sans l’ombre d’un doute.

- On y va ? demanda-t-elle probablement emballée par l’échappatoire qui s’offrait à elle.

Le lycanthrope secoua la tête pour reprendre de l’énergie et du dynamisme, mis à mal par ses réflexions. En une ou deux enjambées il se retrouvait de nouveau aux côtés de la princesse. Cette fois, il n’amorça pas un mouvement de bras pour prendre le sien, intimement persuadé que cette « transformation » improvisée la rendait plus indépendante vis-à-vis de cette galanterie.

- Du coup...vous souhaitez vous rendre dans une taverne ou attraper ce que l’on peut dans la cuisine et nous engouffrer dans les coins les plus mystérieux du château ? » questionna-t-il encore, curieux de connaître ses préférences et le niveau de danger (supposé) auquel elle souhaitait s’exposer.

Le cercle de ses pupilles augmenta, assombrissant le bleu de ses yeux, et ses canines, soudainement plus proéminentes, se dévoilèrent avec une expression joueuse et un grand sourire. Il lui tardait de découvrir la jeune fille et son histoire dans l’environnement qu’il lui siérait le plus.

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» Angiela Legnä