[RP Privé - Angiela Legna] Un outil de choix

Se retournant, ses yeux remontèrent d'un torse, vers le regard de la dite personne qui venait de prononcer son nom. Fronçant les sourcils, elle ne connaissait pas cet homme. Ses magnifiques yeux rouge démontraient de la peur. Elle avait en main un arme, une dague, qu'elle tentait de cacher du mieux qu'elle pût avec la manche de son manteau.

- Pardon ? Je ne connais pas ce nom.

Dans l'obscurité de la nuit, elle ne pouvait discerner les traits de l'homme. La Legna garda une distance respectable avec celui-ci. Bien qu'à première vue, il ne semblait pas dangereux, voir quelques peu amical. Elle restait prudente. L'hôpital aurait pu tenter d'envoyer des gens vêtus de simples vêtements civiles afin de la piéger.

Elle préférait feindre l'ignorance de son propre nom, pour peut-être tromper l'inconnu qui pourtant, semblait bien certain de sa personne. Son regard regardait les environs, elle allait rentrer dans un petit restaurant chinois, histoire de manger un petit quelques choses. Sa course depuis les derniers jours l'avaient un peu affaiblit, ne l'ayant pas fait manger énormément. Pire encore, elle avait volé les cartes d'une femme pour lui soutirer de l'argent dans son compte en banque.

Son ventre gargouilla. Elle se pinça les lèvres, s'excusant au jeune garçon. Elle fit mine de sourire, repoussant une mèche de cheveux derrière son oreille en se retournant. Pour vu qu'elle ne le suive pas, elle n'avait pas envie de recommencer à fuir, surtout qu'elle n'aurait peut-être pas la force d'avancer d'avantage. Et d'ailleurs, sa vision se troubla légèrement, la faisant tituber et attraper la rambarde extérieur du bâtiment. Coup de chance, ou malchance ? Horrible hasard, la vie était vraiment contre elle dernièrement. Grognant, elle ne pouvait se permettre d'être aussi impuissante. Elle était persuadée que l'homme à la chevelure bleu, était un membre de l'hôpital. Ses yeux se retournèrent vers lui, flamboyant à travers la pénombre. Il avait trois secondes pour disparaître, avant qu'elle ne décide de le dévorer.

La faim la rendait instable. La bête en elle voulait dévorer, tuer, se nourrir. Le garçon se démontrait dès plus sympathique, c'était la raison de plus pour ce méfier.

- Je sais que vous fuyez l'hôpital, et loin de moi l'idée de vous y ramener. Je peux vous cacher de ces gens, je sais qu'ils en ont après vous et le pourquoi. Et je sais que maintenant, vous en avez après eux.

Il était près d'elle. Trop près. Elle garda ses distances en grognant, l'écoutant et l'analysant. Son visage ne lui était vraiment pas famillié. Pourtant, il semblait en connaître un peu sur qui elle était. Elle doutait de tous et pourtant, un peu d'aide ne serait pas de trop dernièrement. Ses petits yeux brillants se relevèrent en regardant le garçon.

- Je ne te fais pas confiance. Je ne fais confiance en personne. J'ai seulement besoin d'être oublié pour un moment.

Elle haletait, prise d'une horrible envie de lui sauter à la gorge et le mordre. Elle ravalait sa salive, regardant son cou dans la pénombre.

- Et j'ai également une horrible faim, donc si tu me trahis dans les minutes qui viennent, tu seras mon repas. Compris mon beau ?

Ses mains resserrés sur la rambarde, faisaient craquer celle-ci tant elle n'en pouvait plus. Étant d'une beauté naturelle, la rage sur son visage la rendait légèrement terrifiante. Qui dire qu'un jour cette femme allait tomber dans la folie la plus démente. C'était totalement horrible d'être dans un monde où tout nous est inconnu et qu'on ne peut croire, ni se fier à personne.

Angie reprit un peu son calme et ses esprits. La pression dans sa tête disparu doucement, malgré l'énorme faim qui grandissait dans son estomac. Elle ne quittait pas l'individu du regard, il avait quelques choses qui le rendait effrayant, voir à ne pas prendre à la légère. Angiela ne pouvait comprendre ce que c'était mais cela restait terrifiant. Se passant une main dans les cheveux, elle ferma les yeux en profitant pour inspirer une bouffé d'air frais.

- Manger et après nous pourrons parler de confiance ou voir même négocier ce que vous savez ou pensez savoir.

Elle resta méfiante dans ses propres gestes pour ne pas montrer d'agressivité, et resta sur ses gardes au cas où. Observant les alentours, personne n'avait eu le malheur d'entendre leur conversation et encore moins de voir la jeune Legna dans ses tourments les plus malheureux. Elle fit le tour de la galerie de bois pour rejoindre le garçon et se rendant en direction des ruelles plus sombres. Espérant croiser une personne malchanceuse dans les environs.

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Avec la plus grande des chances, sa recherche ne fût pas longue, puisqu'un jeune couple d'adulte avait profité de la température froide de l'automne pour se réfugier dans une ruelle pour se ''minoucher''. Triste pour eux, cette histoire n'aurait pas de belle fin heureuse. Après tous, les belles histoires ne se termine que dans les contes Disney. Angiela avait simplement tué la jeune femme sous les yeux de l'homme et avait brisé la nuque de celui-ci. Finissant par le prendre comme repas.

- Bien maintenant que j'ai prit un certain amuse-gueule. Je t'écoute.

La jeune Legna, regardait le garçon, la mâchoire recouverte de sang, glissant sur sa peau de porcelaine et sur ses vêtements, n'ayant plus rien de courtois. Elle n'en restait pas pour autant radieuse, mais effrayante.

Après l'énorme repas de la belle sauvage, elle tenta de reprendre un peu sa grâce et son statut hautain. Elle était un peu mal de s'être affichée de façon aussi odieuse et gracieuse devant un inconnu, qui puis-était toujours un mystère pour Angie. D'un revers de la main, elle repoussa quelques gouttes de sang, lui rendant les joues plutôt rouges et les lèvres luisantes rougeâtres. Son regard parcourra les alentours vite fait. Vraiment, elle devrait contrôler ses pulsions... Ça pourrait être pire les prochaines fois.

- Vous devriez jeter un oeil.

Elle tendit la main et prit le dossier, essuyant ses doigts sur le peu de vêtements qui lui restaient. Fallait mieux ne pas tâcher ses documents. Les feuilletant, elle garda un silence de mort. Les images, les notes, elle serra les poings.

- Je ne connais pas la moitié des gens dans ton document...

Elle lui redonna, mais son non verbal parlait énormément pour elle. Elle imaginait ses derniers moments à l'hôpital et ça la rendait fébrile.

- ... Il y a un nom cependant... Cloud Strife. Je sais de qui il s'agit... C'est un vieux ami d'enfance. Je ne l'ai pas revue depuis ... M'enfin. Ça me semble impossible qu'il est un quelconque rapport avec ça dans cette histoire.

Elle regarda Myst, son regard était luisant, une pointe de tristesse, comme-ci quelques choses avaient été brisé à la vue de ce document. Elle ravala sa salive.

- Je crois qu'une bonne douche s'impose pour moi...

Serrant les poings.

- Je veux la liste des gens de ton document. J'irais les voir un par un...

Se retournant, elle s'avança sur le bord de ruelle.

- Au fait... J'ai tombé d'un immeuble... Un hôtel. J'aurais surement une chambre là bas ? Vous savez où est-ce qu'il serait situé ?

Angiela dans son amnésie la plus total, n'avait pas conscience des derniers événements survenu. Elle se devait de se méfier de ce garçon, mais également, il était la seule personne en qui elle pouvait avoir confiance en ce moment.

- Bien.

Elle acquiesça de la tête et se retourna vers celui-ci. Prête à le suivre. Alors qu'elle se voulait d'entamer le pas. Une image lui revint en tête. Serrant sa poitrine, elle grogna un instant espérant chasser cette image de son esprit.

- Tu aurais pas plutôt un lieu de rencontre... J'aurais quelques chose à faire avant de totalement te faire confiance...

Elle l'observait dans sa plus grande prudence. En fait, qu'importe la réponse de celui-ci, elle irait là où cette pensée la guiderait. Des questionnements sans réponse. Elle ne pouvait être sûr de rien sans réponse claire et précise.

- En fait, laisse moi deux heures.. et je te retrouverais devant le vieux cimetière à l'extérieur du village. Un peu cloque, mais tant pis.

Sur ses mots, la Legna sortit ses ailes et disparue rapidement dans le ciel peu éclairé par les étoiles cette nuit. Sans bruit, sans trace, elle tranchait le ciel à coup d'aile et seul ses yeux brillaient, brillant de rage.