[ RP Fermé - Angiela, Night ] Common raven preferencially associate with grey wolves in winte

Night recula immédiatement son visage. Elle n'aurait pas le temps de se saisir de l'arme. Il enserra soudainement le poignet menaçant de la jeune femme, la retourna dans un geste qu'il maîtrisait parfaitement - des années de pratique au compteur mais dans des contextes bien différents - et lui remonta le bras dans le creux du dos, menaçant de le lui déboîter. Il ne lui fallut que deux pas pour neutraliser sa "pauvre petite soeur". Il la poussa contre la façade, le visage fermement écrasé contre la brique. Pour la bloquer de manière stable, le jeune homme posa sa main contre le crâne argenté.

'scuse. J'suis du genre insomniaque.

Première pression, il lui fractura le radius. Deuxième pression, le cubitus. A chaque malversation il avait pris soin d'appuyer davantage la joue d'Angie contre la brique. Atténuer la douleur ou l'attiser ? Il s'en fichait pas mal. Il serait le seul à décider du quand, comment et du pourquoi il rendrait l'âme. Pour couvrir le bruit écoeurant des blessures qu'il lui infligeait, il parla d'un ton sec, cassant.

Pour m'assurer que tu ne sois pas en mesure de te couper.

Ou plutôt de me charcuter pensa-t-il.

Et si je dois aller jusqu'à sortir ton bras de sa clavicule je le ferai aussi. Idem pour le gauche. Alors avant de me sauter dessus comme une chatte en furie avec des bribes d'histoire de trahison que je ne comprends pas, tu m'expliques en détail. Je me suis permis quoi ?

Il grogna. Jouer aux devinettes avait fini par le lasser. Il en avait assez de creuser pour essayer de comprendre et puis finalement être à côté de la plaque. Des choses, claires, simples, nettes, ça lui ferait du bien aussi.

Donc...

Il remonta encore le bras de la jeune femme pour s'assurer de sa prise.

Est-ce que Madame la Princesse consent à être plus précise dans ses accusations ou est-ce que je dois lui tirer les vers du nez façon Inquisition Espagnole ?

Montée d’adrénaline ? Énervement ? Agacement ? Non. Le loup était emprunt d'une lassitude totale. Sa voix ne faisait ni preuve de bienveillance...ni de malveillance. Une totale neutralité. Il n'était même pas sûr de vouloir chercher à comprendre qu'est-ce qui se tramait dans l'esprit d'Angie.

Night s'était fait avoir par l'habileté et l'espièglerie de sa camarade. Le temps qu'il comprenne ce qu'elle venait de faire, les plumes avaient déjà finies leur course au sol. Il resta muet.
La sensation de la cordelette qui s'enfonce dans sa nuque, la lourdeur de la croix entremêlée de l'anneau et cet espèce cliquetis métallique à chacun de ses mouvements avaient simplement disparus. Pouf. Envolés. Pendant une fraction de secondes, il se sentit plus léger et nu: c'était désagréable. L'idée de gifler cette gamine lui traversa l'esprit. Il n'en fît rien, refourguant ses mains dans les poches de son jean. Il la regarda de haut en bas. Soupira. Serra les dents. Grommela quelque chose d'incompréhensible. Puis il s'approcha, se pencha au-dessus du visage de la jeune femme avec une expression faciale totalement inexistante.

Woaw.

Il se contenta de cette remarque dénuée de sens et se détourna de l'ange comme si elle n'avait été qu'un poteau à éviter sur son chemin. Il se dirigea vers la rue principale, d'un pas inqualifiable. Peut-être avait-il les épaules légèrement voûtées, le temps de s'adapter à ses nouvelles dispositions. L'indifférence était telle qu'il ne se retourna pas, il n'envisagea même pas ce qui se passerait s'ils venaient à se revoir. Ni ce qu'il allait faire dans les dix prochaines minutes à vrai dire.

Peu avant d'arriver à hauteur du champ de vision des passants, il s'arrêta. Il venait de comprendre pourquoi cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il tourna la tête, sans bouger le reste de son corps, sans regarder Angie, juste le mur qu'il avait en face de lui.

Tu viens peut-être de rendre un service.

Il haussa les épaules avec un sourire en coin sincère puis il reprit la direction de la foule et salua la "petite princesse" d'un mouvement de main tout à fait cordial avant de disparaître à travers une masse d'humains ennuyeux.