[ RP Fermé ] Un peu de chimie au beau milieu de la nuit.

Après sa tentative foireuse de se faire capturer par Electonse, Night devait se débarrasser d'un GPS incrusté quelque peu encombrant. Non pas qu'il avait besoin d'user de ses pouvoirs, pour le peu de fois où il s'en servait, mais mieux valait être prudent. Jouer les têtes brûlées ne lui servait que pour séduire. Résoudre des problèmes politiques était une autre affaire.
Le loup avait pénétré le bâtiment en toute discrétion sans trop de difficultés. En même temps, il y était professeur. Plus important encore, ce déplacement n'aurait rien de louche aux yeux de l'inspecteur qui le tenait probablement du coin de l'oeil. Encore que, Night était convaincu qu'il ne faisait soudainement plus partie de sa priorité pour une raison inconnue. De fait, il ne devait certainement plus se soucier de lui pour le moment, convaincu d'avoir l'avantage. Il ne regarderait donc sa position que lorsqu'il en aurait fini avec ce qui l'avait poussé à délaisser le lycanthrope.

L'Université d'Elfs-School était plongée dans le noir et les pas de Night contre les dalles de marbre résonnaient et mouraient après quelques complaintes. Il marchait calmement mais de manière déterminée, gravissant les escaliers pour se diriger vers une salle d'entrepôt un peu glauque avec pour seule lumière l'éclat de la lune.

Lorsqu'il entra, il ne prit plus la mesure de retenir sa marche et se dépêcha de fouiller entre les bocaux, les seaux et autres contenants. Ces derniers abritaient des substances diverses afin de concocter des potions mais aussi des cadavres de petites créatures magiques conservées dans du simple formol. Il s'agissait rien de plus, rien de moins qu'un local rassemblant de quoi tenir les cours plutôt "scientifiques" du campus.

Night savait qu'il ne pourrait se débarrasser du traceur en utilisant des pouvoirs puisqu'il n'en avait plus. Quant à la régénération de son corps, elle ne pouvait pas envoyer valser ce foutu corps étranger puisqu'il devait être prévu pour toute sorte de créature magique. Mais pas pour des humains.

Lorsque les doigts longs et fins de Night touchèrent enfin une sorte de boîte cylindrique, il sentit une vibration dans sa poche. Miracle inouï: son téléphone portable (dont il était particulièrement fier depuis qu'il avait enfin céder à la nouvelle technologie) lui indiquait un SMS. Ce n'était pas le moment, mais à vrai dire, si Angiela et les autres étaient à la fête, personne ne risquait rien. Il regarda donc.

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Night n'était pas totalement idiot. Cloud n'avait jamais loupé les cours, preuve est faite qu'il allait jusqu'à forcer sa soeur pour qu'elle prenne un peu de son assiduité. Il ne s'agit donc que d'un prétexte. S'inquiétait-il ?

Il est mignon...

Un petit sourire en coin se dessina sur les lèvres du grand brun. Puisque de toute manière l'angelot était au courant - car il ne doutait pas de ce que sa relation avec Angie devait impliquer, à savoir, être son confident - il s'octroya un SMS peut-être un peu trop froid à son goût. Mais il n'y pouvait rien, il n'était que peu habituer à ponctuer ses phrases par des émojis !

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Oui enfin...une dizaine de minutes, au mieux. Il devait d'abord se débarrasser du traceur, puis se changer, car il se voyait mal revenir à la salle de bal complètement débraillé avec des traces de violences sur le corps. Adieu sa réputation de joli garçon et adieu les filles ! Non mais ho !

Une fois le SMS envoyé, Night rangea aussitôt son portable dans son jean qui, par un autre miracle inexpliqué était quasiment propre. Il déchira et ôta ce qui lui restait de son t-shirt noir et prit l'espèce de fiole en plastique. Il déversa le contenu - de la poudre blanche - dans un bocal gradué en verre et rajouta de l'eau. L'un des seuls acides miscible à de l'eau était l'acide sulfurique. A la vue du dosage, cela serait suffisant pour détruire la puce qu'Electonse lui avait attribué, comme un vulgaire chien.

Sans attendre et dans une crispation telle qu'il manqua de peu de briser le bocal, il se lança la mixture sur le torse. Un gémissement rauque accompagna le bruit d'éclaboussures et de réaction chimique. Il aurait donc le dos et le torse en compote, mais au moins, il pouvait encore agir et ne croupissait pas en cellule pendant que l'autre borné vadrouillait.

Avec dégoût, le lycanthrope tritura dans ses chairs meurtries et brûlées pour retirer le petit projectile. Ne sachant s'il fonctionnait encore malgré le produit, il ne prendrait pas le risque de le détruire pour laisser son ex-geôlier dans l'ignorance de ses agissements. Il sortit, balança la chose dans le couloir et referma la porte. A présent, il devrait passer à son bureau, derrière son amphi habituel, pour récupérer un semblant de vêtements propres. Il avait l'habitude d'en stocker ici aussi.

Je m'étais envoler depuis 2 petites minutes, le temps d'arriver à la maison à toute vitesse. Mais comment exprimer ma surprise à la vue d'un message de Night. Il était en vie, du moins c'est ce qu'il semblait être.

"J'arrive d'ici une dizaine de minutes. Surveille Angie. C'est important".

Bordel que c'était chiant de jouer les pigeons voyageurs. J'allais leurs en toucher deux mots à l'un comme pour l'autre. Leurs combine sont bien rigolote cinq minutes et encore, pour le peu que ça soit drôle. Ils avaient intérêt à cracher le morceau tous les deux. Je renvoyais un message à mon interlocuteur, clair, concis. Il ne valait mieux pas m'énerver maintenant.

"Fais chier, je viens de rentrer. Bon j'y retourne. Compte 2 minutes pour m'y rendre à nouveau."

J'entrais dans ma chambre, et pris des vêtements sombres au cas où l'on devrait s'adonner à des activités peu recommandable de nuit, à savoir casser des bouches, au passage je pris mon eastpak bleu avec quelques affaires utiles dont je ne ferais mention que bien plus tard. Après ça, ni une, ni deux : je fonçais en courant jusqu'au lieu du bal. Pas besoin d'ailes, j'allais finir par y prendre goût à ses saloperies.

3 minutes plus tard, j'étais arriver au lieu du bal. J'épiais depuis la porte sans me mêler à la foule qui était fort mieux vêtue que moi.

J'avais peut être quitté le bal un peu plus tôt, mais j'avais, comme une idiote, oublié les clés de mon appartement. De retour devant l'établissement, je me faufilai par la porte arrière . Je n'avais pas envie de tomber sur des élèves ou d'autres enseignants avancés par les effets de l'alcool ou autre qui sait.

Je marchais dans les couloirs vers le lieu de l'événement. On pouvait y entendre la musique qui jouait encore. Mes talons claquant contre le marbre, n'importe qui aurait pu comprendre que j'étais pressée. Je gardais la tête basse, le nez dans mon téléphone portable, lisant des articles sur le conseil.

Ce qu'il m'énervait. Ce conseil était un masque porté par des hommes voulant du pouvoir et qui au fond, avaient des intentions malsaines. Des vilains ! Voilà ce qu'il y avait au conseil. Si seulement Zamatry était toujours vivant. Où si seulement Cloud était resté roi. Non... c'était ma faute. Si j'avais repris la couronne comme j'aurais dû le faire il y a longtemps. Ce conseil n'aurait jamais vu le jour. M'enfin. Notre époque n'avait plus besoin de roi ni de reine. Il fallait un gouvernement juste et équitable. Équilibré aussi...

Je tournai le coin du mur pour rentrer dans la salle, mais un drôle de sentiment me fit bloquer. J'avais l'impression d'être surveillé ou je ne sais quoi. Je scrutai alors les alentours et tendis l'oreille.

- Y'a quelqu'un ?

Perdu dans mes songes, je n'avais pas encore remarquer que la personne pour qui j'étais venu était arrivée de nul part, c'était sa voix qui me fit réagir d'un coup.

- Y'a quelqu'un ?

Bah maintenant oui, puis quelques gens quoi. Les fins de soirée du genre avec autant de monde.. Difficile de faire sortir tout le monde, ils partaient tous au compte goutte. Il y aurait encore du monde pour un moment..

- Si c'est de ma magnificence blonde que tu parles.. Oui y'a quelqu'un.

Je lui faisais signe de venir. J'avais pas grande chose à dire pour le coup, et je ne voulais pas avancer le fait que Night sois bien vivant avant de l'avoir vu en chair et en os. Du moins, en os aumoins.. Au vu des flammes que crachait l'autre phénomène.

- Je n'aurais pas du te laisser en plan comme ça, du coup je suis revenu.

Ô le mensonge, que c'était mal. Je pense qu'elle même se doutait bien que ce n'était pas vrai. Une fois parti, je ne revenais jamais dans la même journée. Ni la même semaine. Mais bon, c'était trois fois rien à côté d'elle qui disparaissait pendant des années.

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