[ RP Ouvert ] Préparation du plan B.

Night avait passé l’après-midi à travailler sur le Campus après un agréable déjeuner. Il avait oublié pendant un temps le programme qui devait se profiler ce soir. Et voilà qu’il se retrouvait en Enfer.
Comment y était-il allé ? Y a une porte d’entrée quelque part ? Téléportation ? WTF ?Azy y a un chemin de traverse à ES ?

Non, en fait, après avoir vendu son âme au Diable (AH.), il y a de ça un petit temps maintenant, le chemin était plus simple que ce que les vieux livres poussiéreux que l’on trouvait dans le Monde Magique décrivaient. Une cicatrice longue et bien fraîche (le sang coulait encore) le long de son avant-bras à découvert serait le seul témoin de la recette secrète !

De manière détendue et sereine, il avançait à travers les galeries sinueuses, portant d’une main appuyée sur son épaule un sac de voyage en toile noir. L’odeur de soufre et la chaleur ambiante ne le dérangeait nullement. Le feu, la lave, la roche gémissaient, grondaient en chœur. C’était comme se retrouver dans les entrailles de la Terre. Son ventre gargouillait férocement.
Le loup avait soigneusement sélectionné l’endroit. Il ne s’agissait pas des profondeurs de l’Enfer, d’où l’absence de compagnie démoniaque. Il ne s’agissait que du niveau superficiel, abandonné par Lucifer car beaucoup trop peu élaboré en matière de torture. Night songea alors, en tant que bon professeur de Littérature Magique, que cela pourrait concorder avec le deuxième niveau décrit Dante. Cela serait parfait et sans risque pour le futur pensionnaire. Néanmoins, les yeux d’un bleu d’encre sous les mauvaises ondes, Night était quelque peu anxieux à l’idée de croiser l’un des suppôts daemonis par mégarde. S’il avait un pass, il n’avait pas le pass V.I.P. - et n’était pas spécialement pressé de l’avoir - car on n’avait pas encore réclamé le paiement de sa dette.

En tant que lycanthrope, le chemin tracé à travers ce labyrinthe ne serait pas difficile à reproduire. Il contempla les portes en bois massif orné de fer forgé et s’étonna de la ressemblance que l’on pouvait déceler entre ces dernières et celle d’un lieu saint. Quoi que les gargouilles qui y trônaient de temps à autres semblaient être tout, sauf protectrices. Il se posta devant celle sur laquelle était gravé un 5 à l’aide d’un outil qui avait brûlé la première couche de chêne. En numérologie, le 5 correspondait à la lettre E, ainsi qu’à l’instabilité et l’excès.

La porte n’étant pas scellée - car ici on ne ferme pas, on scelle -, le grand brun la poussa lentement et nonchalamment du pied avant d’entrer et de laisser son sac tomber à terre, formant un nuage de particule. Il presque noir, seule la lueur des flammes et de la lave rougeoyantes qui coulaient ou clairsemaient les couloirs éclairait la cellule. Il aurait pu utiliser la maîtrise de son élément, mais jusqu'au bout, c'était un gros flemmard et il ne voulait pas se faire repérer par le maître des lieux ou ses aspirants. Par ailleurs, il grogna lorsqu'en tâtant la poche arrière de son jean, il ne trouva pas le briquet fétiche. Il devrait donc patienter, le temps que sa vision de lupus fasse effet: puisqu'il avait marché sous la lumière vive, ses yeux étaient plus sensibles et il fallait un temps d'adaptation plus long que la normale pour voir dans la pénombre comme en plein jour.

A défaut, il s'accroupit, glissa ses doigts sur le sac en tissu et chercha la fermeture éclair pour sortir les énormes chaînes achetées la veille tout en chantonnant.

Lilith était assise contre un mur poussiéreux. Elle avait un cahier de dessin dans une main et dans l'autre un crayon. La chaleur de l'Enfer la réchauffait jusqu'à ses os. Elle soupira un bon coup et déchira une feuille et la lança. L'ambiance maléfique et mystérieux de ces lieux l'inspirait pour se retrouver seule et gribouiller. Comme, elle préférait la solitude, l'Enfer était le lieux parfait pour éviter de croiser quelqu'un autre qu'un démon. Étant elle même parfois considérée comme telle, elle se sentait à sa place. Lilith soupira de nouveau, elle pris un de papier dans ses mains, se prépara à le lancer. Cependant, un bruit de pas, la surpris.

Est-ce un démon. se dit-elle

La rosette releva ses cheveux pour regarder aux alentours. Les pas se rapprochèrent. C'est-alors, qu'elle entendit la porte s'ouvrir lentement. Les bruits furent de plus en plus nombreux. Restant assise, elle écouta, sans faire de son, pour ne pas être repérée. Lilith lâcha doucement le papier dans sa main, mais celui roula sur le sol. L'anxiété d'être repérée se manifesta, elle décida de sortir une dague, qui était rangée délicatement entre sa porte-jarretelle. Arme en main, elle était prête à toute éventualité.

Night eût un mouvement de recul, laissant le sac et les chaînes au sol. Sa vision nocturne n'étant pas encore rétablie, il s'empara de ce qui devait être une torche qui trônait sur le mur de la porte. Plongé dans ses pensées et la tâche quelque peu complexe qu'il avait à réaliser, il avait fait attention à ce qui se trouvait à l'extérieur de la cellule mais pas à l'intérieur. En même temps, la pièce n'ayant pas été scellée....pourquoi se méfier ?
D'un claquement de doigt, le vieux bout de bois garnis de lambeaux s'enflamma et révéla une jeune femme à la chevelure rose et à la tenue quelque peu...aguicheuse qui tentait de se tapir dans un recoin sombre du cachot.
Night recula encore un peu en voyant un objet métallique luire sous la lueur des flammes. Intérieurement, il était surpris. Surpris de voir que ses pouvoirs n'étaient pas rouillés, surpris de la présence inopinée, et surtout supris en reconnaissant la trouble-faite.

Lilith...soupira-t-il simplement, soulagé tout de même que ce ne soit pas un suppôt de Satan venu réclamer le paiement de sa dette.

Ça fait longtemps.

C'était quand la dernière fois déjà ? Le loup essaya de fouiller dans sa mémoire, en vain. Un brin d'humour pour reprendre contenance.

Pas mal la tenue, y a une soirée d'organisée en Enfer et je ne suis même pas invité ?

Il prit une moue faussement vexé. En réalité, les orgies démoniaques, c'était pas spécialement son truc. Il préférait les églises. Les églises et l'exclusivité. Il se rapprocha à nouveau, plutôt en confiance face à sa très vieille amie.

Si tu pouvais ranger cette dague aussi...tu serais gentille.

Il lui fit un de ces sourires à la fois rempli de charme et de bienveillance. Drôle de mélange avant de reposer la torche dans son fourreau et de s'accroupir pour reprendre sa tâche.

La lueur d'une flamme éblouis Lilith. Aucune créature aurait allumer une torche si c'était pour l'attaquer. Donc, la jeune femme soupira un bon coup et se releva doucement. Dague et cahier toujours en main, elle repoussa ses long cheveux rose. Quand ces yeux s'était habitués à la lumière, elle entendit une voix familière prononcer son prénom, Night Elensar...

Elle resta un peu sous le choc de revoir un de ses vieux compatriotes. Surtout après que celui commenta sa tenue. Vêtue d'une robe noire et de porte-jartelle, elle se relooka et se demandant si elle avait peut-être mal choisi sa tenue.

Vexée, elle dit alors. Ah ouais, t'as pas reçu l'invitation, dommage c'est déjà fini.

La rosette rangea sa dague sous l'ordre de Night et la remis en place là ou elle l'avait trouvé. Le voyant se penché pour ramasser d'énormes chaînes, Lilith s'entrigua sur la raison qu'il pouvait bien être ici avec tout ce matériel. Elle pencha sa tête légèrement sur le côté et fit un sourire en coin. Toutes sortes de pensées sur la raison de ses outils traversa son esprit, mais bien sur des plus louches que les autres.

C'est quoi tout ça, tu prévois faire un donjon ici? Dit-elle avec un regard suspicieux.

Elle déposa son cahier à terre et mis ses mains sur ses hanches, toujours tête penchée.

Night jeta un oeil discret à sa camarade tandis qu'il jetait les chaînes hors du sac en toile. Non pas qu'il était méfiant...mais toujours un peu paranoïaque quand même (oui, c'est pire...) ! Il ne comprenait pas trop la présence d'une aussi vieille connaissance en ces lieux.

Ah ouais, t'as pas reçu l'invitation, dommage c'est déjà fini. C'est quoi tout ça, tu prévois faire un donjon ici ?

Le loup ricana. N'aurait-elle pas pris la mouche ? D'un mouvement de tête il dégagea ses cheveux un brin trop longs vers l'arrière et observa sa camarade en contre-plongée. La tenue était carrément indécente ! Mais quelle splendide vue. Un large sourire satisfait et joueur laissa apparaître les crocs du jeune homme.

Déjà fini ? Il reste pourtant encore quelqu'un... Tu n'as pas trouvé satisfaction peut-être ?

Il se releva lentement, plongeant son regard d'un bleu d'encre dans celui de Lilith pendant qu'il s'approchait avec assurance.

Je peux y remédier sans problème, tu le sais bien !

Il la taquinait ouvertement alors qu'il se collait petit à petit contre elle pour la faire reculer contre le mur. Un sourire plus provocateur encore se dessina entre les traits de sa barbe de deux jours.
Soudainement, un cliquetis lourd et métallique brisa la partie, il venait d'accrocher une de ces grosses chaînes aux gonds fichés dans le mur et placés juste légèrement à côté de la tête de son amie.

Donjon, salle de torture, play room, cachot, prison, appelle ça comme tu veux. Il me semble que tout est prévu pour ici ! Oh. Mais attends...c'est même à ça que sert cette pièce ! Je remets juste quelques éléments de décoration, je suis la Valérie Damidot des Enfers !

Il recula, au cas où sa plaisanterie serait de trop mais s'accorda quand même un rire sincère, imaginant Valérie Damidot maroufler les Enfers et appeler Lucifer "mon petit chat". Et puis, la demoiselle à l'allure sexy et aux cheveux roses était armée, il ne fallait pas l'oublier ! Il prit alors le risque iiiiiincommensuraaaaaable de se retourner pour prendre l'autre chaîne.

Et toi, plus sérieusement, qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi t'es pas revenue depuis le temps ? Les orgies sont tellement attrayantes ici que tu ne viens plus dire bonjour ? Quelle déception !

Night secoua la tête, l'air faussement désapprobateur et déçu.

Lilith était toujours dans la même position sauf qu'elle lui lançant un regard plus au moins chaleureux. Elle était venue en ces lieux pour être seule, ne pas être dérangée mais par un ancien compatriote.

Je peux y remédier sans problème, tu le sais bien !

Elle soupira doucement, replaça sa crinière sur le côté et afficha un sourire charmeur. La rosette avança vers Night. Elle leva sa main pour lui caresser doucement le visage.

Tu sais bien mon cher Night, qu'il y a une seule personne qui pourrait y remédier...

Elle fit une pause et se rapprocha de lui encore plus.

Mais ce n'est pas toi.

Dit-elle sous un ton sec.

Voyant que celui-çi se rapprocha d'elle pour la coller contre le mur, Lilith recula de quelques pas. Il accrocha sa chaîne un mur et le bruit la fit sursauter.

Valérie Damidot ? .... Tu sais mon cher qu'il ne faut pas que tu me sortes d'expression de ce genre, si tu veux que je comprenne la référence.

La vampire n'était guère stupide, mais les références de personnalités, elle ne les comprenait guère. Ne regardant pas la télévison, ou même les potins, elle se foutait carrément de ceux qui était riche et célèbre. Night lui demanda ce qu'elle faisait ici. Pourtant, ça semblait si évident avec un cahier à dessin.

Humm, disons que j'aime bien la tranquillité des lieux, l'aspect mystérieux et démoniaque. C'est parfait pour se retrouver seule sans qu'on se fasse déranger. Quoi que maintenant, il faut que je me trouve un autre lieu... De plus, ton bonjour, tu l'aurais eu un moment donné. C'est pas ma faute si je viens de revenir et mon premier jour je me retrouve ici.

Lilith le regarda avec ses grands yeux rouges. Sur ces mots, elle décida qu'il fallait peut-être bien partir pour le laisser faire ce qu'il voulait avec ses chaînes mais surtout elle voulait pas en faire partie. Elle ne savait pas toujours la raison pour laquelle il était ici. Cela l'intriguait bien sur surtout avec tout ce matériel. Elle lança un dernier regard intriguée a Night pensant que peut-être celui allait lui donner plus de détail sur ça venu en ces lieux macabres.

Bon joueur et davantage préoccupé par les raisons de sa venue, Night ne prit pas la mouche devant ce recadrage plutôt gentil. Il avait en effet déjà connu pire, et puis de toute manière, c'était de bonne guerre ! En revanche il s'amusa du manque de culture télévisée de son amie. Oh, rien de méchant là-dedans, il savait simplement qu'elle ne pouvait connaître la reine de la maroufle française. Qui ne devait pas gagner tant que ça quand même ! Sinon, il aurait perdu moins de temps à enfiler des chemises et aurait investi dans des salopettes ! Disparue de la mode depuis la fin des années 90...

Désolé d'avoir troublé ta séance de dessin..., dit-il avec sincérité.

En effet, Night aurait détesté qu'on l'interrompe en plein effusion intellectuel qui avait pour lui un sens bien plus spirituel que ce que l'on pouvait penser.

Cependant...j'espère que tu ne m'en voudras pas si je te déloge totalement !

Il se mît à sourire façon Colgate. Il ne négocierait pas pour cette place de choix ! Sinon il risquerait de se perdre dans le tréfonds des Enfers. Pour l'aller, cela ne serait pas une gêne, mais pour le retour... Il comptait tout de même récupérer et libérer le prisonnier, peut-être, un jour. Si si.
Le loup posa ses mains sur les épaules de Lilith et la guida vers la sortie avec délicatesse mais empressement.

D'ailleurs, tu devrais en profiter pour revenir à Elfs-School, Angiela aura probablement besoin de toi, je sais que vous formiez un duo de choc à l'époque ! Remettre le couvert serait profitable pour nos étudiants ! Elle te trouvera bien quelque chose à faire et tu pourras en plus retrouver une vie sociale, parce que pardonne-moi chérie, mais se retrouver seule à dessiner dans un cachot six pieds sous terre, c'est carrément glauque ! Ou triste...j'sais pas trop, m'enfin, t'as compris !

Il la retourna comme une vulgaire poupée puis lui colla une tape sur les fesses pour l'inciter à déguerpir et suivre ses conseils.

Plus sérieusement, ce serait cool aussi que tu reviennes.

C'est vrai, il l'appréciait beaucoup, et cela n'avait rien à voir avec sa robe noire et ses portes-jarretelles. De toute façon, il était de notoriété publique que Night préférait les brunes. Enfin...
Juste comme ça, il reluqua sa camarade avec un air d'adolescent pré pubère.

Et encore une fois, je valide totalement la tenue !

Il n'y connaissait pas grand chose en matière de vêtements, d'assortiment des couleurs, de juste taille ou autre. Néanmoins, Night avait bon goût. Le noir pour une femme, c'était pour lui un signe à la fois d'élégance et de puissance. Quant au dessous...les portes-jarretelles, si certaines tombaient vite dans la vulgarité en voulant en faire trop, d'autres avaient la décence de sublimer le tissu et d"affiner leurs jambes. Il ne pouvait que reconnaître qu'il s'agissait là d'un élément érotique indémodable dans l'armoire d'une femme.

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