[ RP Fermé - Son, Night ] [?] (?) Comienzo a besarte y si te despegas yo me despierto. (A vos souhaits.)

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Enamorame, acorralame.
Enamorame, coqueteame.
Enamorame, mortificame.
Enamorame, aprisioname.

Night chantonnait, assis au bar de la plage en sirotant un cocktail fruité, les pieds nus. Il avait abandonné ses tongs - mais pas de panique ! Elles avaient rejoint celles de la foule dansante derrière lui, dans un coin, près des palmiers.
La piste de danse se délimitait autour d’un feu de camp et entre des torches plantées dans le sable qui conduisaient le chemin vers la mer. Ce soir il allait mettre de côté ses sentiments extrêmes et profiter. L’été s’achevait, il avait l’intention d’en voler l’essence même et de le conserver pour survivre à septembre.

Il se retourna pour contempler ce spectacle à travers la masse de silhouette qui se mouvait en rythme. Le soleil se couchait lentement, inexorablement, peinturlurant le ciel de dégradé orange, rouge, rose, avec quelques touches de bleu foncé, rappelant que la nuit allait petit à petit prendre ses droits. Sous ce jeu de lumière, l’étendue d’eau flamboyait.

Il était peut-être à Cuba. Ou alors au Brésil. Il s’en foutait royalement. Pour quelqu’un qui détestait la chaleur, cet endroit exorcisait l’insupportable. Il avait consentit à enfiler un t-shirt noir à col tunisien avec un bermuda en jean stylistiquement déchiré par endroit. Etonnement, il se sentait à l’aise et détendu. La musique aidait beaucoup. Elle n’était pas aussi forte que dans une boîte de nuit ce qui était très agréable. Le volume était parfait, d’où qu’on se trouve.

La façade du bar était détourée par une guirlande de grosses boules multicolores. Certains papillons de nuit venaient déjà y trouver refuge. [ Pour des questions de non-flingage de RP, l’auteur se donne le droit de renier l’existence des moustiques. Ils n’existent pas ici, c’est un mythe ! ]

Le jeune homme avait promis de la faire danser. Si c’était pour la dernière fois, il voulait que ce soit grandiose. Que tout corresponde à ce qu’ils aimaient tous les deux. Sans restriction. Et ce soir il n’y aurait pas de pouvoirs. Pas de monstres. Pas de tension sexuelle, ni de violence. [ Oui, cher lecteur, tu peux allez lire ailleurs, tu ne trouveras point ce que tu cherches ici ! - MAIS A QUOI SERT DONC LA BAD ZONE ALORS ?! ]

Il soupira, scrutant chaque visage dans cette masse dansante. Il s’était languit de sa présence pendant si longtemps que son cœur voulait transpercer sa poitrine et se barrer en courant (un peu comme l’Alien). Il retrouvait même la boule au ventre. Quoi ? Il stressait ? Lui ? Flegmatique au possible qui prend les choses soit pas assez au sérieux, soit, trop au sérieux ? C’était ça la maturité retrouvée ? Son cocktail se vidait à vue d’œil. En fait ce nœud qu’il ressentait dans son abdomen n’était pas seulement du stress.

Il adorait danser avec elle. Il avait tellement hâte. Hâte de la voir sourire. Hâte de partager un moment aussi intime que la danse. Car oui, pour lui la danse était quelque chose d’intime. Evidemment, tout dépendait de la manière. C’est clair que quand il dansait à moitié à poil sur les tables d’Elfs-School après un A ou V arrosé avec ses camarades, c’n’était pas la même intimité hein !

Son corps se souvenait de la sensation lorsqu’elle bougeait avec lui dans une cadence synchronisée. Ils se comprenaient. Peut-être pas sur tout. Mais il y avait des points non négligeables qui étaient à l’origine de tout ce ramdam que leurs rencontres faisaient. Il n’avait pas eu besoin de se connaitre que certains voyaient déjà une compatibilité. Quelque chose d’évident. L’évidence d’une évidence.

Il inspira à fond l’air chaud, sentant le feu, les fruits, les parfums, la mer. Un joli rêve avant le retour à la réalité et aux responsabilités. Ce soir, il serait son meilleur ami.

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La jeune femme marchait pied nu sur la plage. Elle était vêtue d'une élégante robe noir fluide qui se stoppait juste avant le commencement de ses cuisses. De fines bretelle, un dos nu et un joli décolleté plongeant... encore une splendide oeuvre de créateur fait pour embellir la Femme. Un vrai bijoux .
L'ange avait libéré ses cheveux décoiffés par la brise salée de la mer. Il y avait toujours une certaine mélancolie dans son regard lorsqu'elle fixait la capricieuse et immense flaque d'eau devant elle. Cela lui rappelait son premier amour de vacances. Elle précisait "de vacances" afin de ne pas lui accorder trop d'importance. C'est pourtant lui qui avait pour la première fois sû dompter ses vierges lèvres. Sous les étoiles filantes, dans un cadre magnifique. Un instant parfait.
La jeune femme soupira, cela l'ennuyait presque de rejoindre un autre homme que lui. Elle aurait souhaiter que ce lieu qui n'avait appartenu qu'à eux reste son refuge. Mais Son avait un compte à régler. Après une traque fastidieuse elle avait retrouvé le Elensar. Il était temps pour lui de rembourser sa dette. Cependant, avant d'entamer les hostilités elle inspira une dernière bouffée d'air frais. Elle avait une dévorante envie de se baigner, le chant des sirènes l'attirait vers les bas fond, la mélodie de la mer l'avait toujours hypnotisée. Parfois calme et joueuse, l'instant d'après meurtrière et déchirante... L'ange fit glisser les bretelles de sa robe le long de ses épaules nues, laissant le bout de tissu précieux échouer sur le sable. Elle avança un pas timide dans l'eau, comme pour la laisser s'habituer à son intrusion. Puis d'une démarche plus assurée, la jeune femme y pénétra et vint s'abandonner complètement. Plongeant sous l'eau elle savoura la sensation de légèreté et prolongea sa baignade quelques dizaines de minutes avant de rejoindre le rivage. Sa lingerie en dentelle noire sécherait rapidement. Elle jeta un coup d’œil au surveillant de baignade qui l'observait. Avait-il peur qu'elle ai pu se noyer ou lui souriait-il pour une autre raison ? D'un geste lascif elle ramassa sa robe et l'enfila, Son était encore trempée mais il régnait ici une telle chaleur... L'ange fut forcé de reconnaître que si Night avait terriblement mauvais goût en matière de femme, il était bien plus avisé pour ses destinations de cavale.

« Hmm... »

Elle soupira de bien être. Hélas ce moment de détente hors du temps s'achevait ici. Elle se laissa guider jusqu'au Lycanthrope qu'elle avait remarqué plus tôt, il était à une cinquantaine de mètres plus loin. Amusée, elle se demanda s'il l'avait déjà remarquée sans forcément la reconnaître.
De sa démarche féline, la jeune fille parcouru la distance qui la séparait du bar dansant. Dieu qu'elle aimait ces ambiance chaudes et festives, elle se sentait tellement femme en ces instants. Irrésistible. L'assurance qu'elle dégageait devait se ressentir car plusieurs tête se retournèrent sur son passage. Elle sourit, ils ne l'avaient pas encore vu danser. C'était bien le seul talent inné dont la jeune femme se gratifiait volontiers. L'ange avait toujours possédé une certaine dextérité pour faire onduler son corps. Rien que le rythme l'à démangeait...
Night lui avait demandé une danse de toute manière, son souhait serait très certainement exaucé.
En parlant du loup... Elle le repéra assis à une table entrain de se détendre l'air rêveur. La jeune femme décida de ne pas lui réclamer immédiatement le remboursement de son haut qu'il avait massacré lors de leur dernière rencontre. Cette bonne résolution ne l’empêcherai cependant pas de lui demander autre chose :

« Bonsoir Night, tu m'offres un verre ? »

Une salutation bien audacieuse. Sans demander de permission, elle vint s'asseoir en face de lui, recoiffant légèrement ses cheveux encore ruisselant, quelques gouttes d'eau salée trouvèrent refuge dans le creux de son décolleté. Sans y prêter attention, l'ange lui adressa un sourire charmant. Pour d'autres Son aurait pu paraître impolie, mais lui devait savoir qu'elle ne se laissai pas offrir de verre par n'importe qui. C'était presque un honneur qu'elle lui accordait.

« ...Un mojito. » Elle compléta sa commande puis ferma les yeux dans un soupir de contentement. « Dieu que j'aime la nuit. »

Les derniers rayons du soleil avaient achevés de disparaître. Quelques ombres roses éclairaient encore légèrement le ciel mais celles-ci disparaîtraient vite. Son ne supportai pas la chaleur de la journée, en revanche la nuit rendait le climat idéal. Et cette musique... Cette musique l'enivrait tout simplement.
La jeune femme s'accouda délicatement sur la table, posant son visage au creux de sa main avec un sourire mutin.

« Alors...Comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ? »

On ne pouvait nier l'amusement dans sa voix, il avait survécut c'était déjà ça. Elle se demandait ce qu'il ressentait suite à la manière dont-elle l'avait cruellement abandonné. L'ange ne le laisserai jamais paraître, mais elle avait éprouvé quelques difficultés à se remettre de leur dernière nuit. Son corps avait été quelque peu ébranlé.

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Son venait d'apparaître devant lui. Comme toujours, elle avait soigné son entrée. Un peu trop à son goût. Dans sa tête ? Il voulait être les gouttes d’eau qui dévalaient sa peau. Il fulminait intérieurement. C’était-elle jetée dans les bras de l’océan ou d’un latino un peu trop fougueux ? Il ravala ses idées et la regarda dans les yeux. Il n’était pas de ceux qui se laissaient amadouer par un décolleté lors d’un rendez-vous. Encore que.

La jeune femme, bien à son aise ne s’était pas fait prier pour commander un mojito. Elle avait bon goût, pour ça aussi. Lorsque le serveur apporta la boisson, le lycanthrope paya largement, au cas où Miss J’Adore Provoquer De Toutes Les Manières Possibles et Inimaginables ne décide de se désaltérer encore. Il faisait chaud, et s’ils comptaient danser, cela ne s’arrangerait pas.

En rangeant son portefeuille dans son bermuda, le regard de Night détailla la robe humide de la jeune femme. Elle épousait ses formes. Son corps était humide. Atrocement humide. Il respira soudainement plus difficilement mais essaya de cacher le mouvement affolé de sa poitrine. Son cœur valdinguait dans tous les sens. Il se souvenait de ce qui accompagnait généralement cette situation. Elle soupirait, gémissait, criait. Il allait et venait en elle sans retenue, profondément, et elle s’agrippait à lui jusqu’au sang. C’était tellement bon. Etre en elle. Sous sa peau. Dans sa chair. Brûlante. Night se mordit inconsciemment la lèvre inférieure, puis regarda à nouveau son interlocutrice dans les yeux pour oublier cette divagation inconvenante. Il ne fallait pas. Pas déjà. Il était incapable de ne pas réagir à sa vue. Qu’est-ce qu’elle avait à être aussi désirable, bordel ? Parfois il se demandait si elle n’était pas une sorcière. Une terrible sorcière. Cela justifierait et expliquerait très simplement pourquoi il avait envie d’elle dès qu’elle était près de lui.

Il avala plusieurs gorgées de son Sex On The Beach. Intitulé cocasse. Le liquide résultant d’un mélange de jus d’agrumes et de rhum qui s’insinua en lui en 7 secondes calma les picotements qui tiraillaient ses reins. Il n’avait plutôt pas intérêt à se trahir s’il comptait danser avec elle. Parce que oui, le style latino incitait les gens à être assez collé-serré.

Je vais mieux. Mais si un jour je recroise ce voyeur de serpent, je te l’enverrais. Il sera content de te voir. répondit-il d’un ton sarcastique, sourire aux lèvres.

Elle l’avait abandonné deux fois. Une fois dans un souterrain. La deuxième sur le toit. La première, il ne lui avait toujours pas pardonné en fait. Malgré la tentative de réconciliation sur l’oreiller qu’elle avait plus ou moins amorcée. Il n’avait pas marché, il avait couru. Droit dans ses bras. Affligeant.
Plus ou moins galant, Night s’autorisa un compliment sincère.

Cette robe te va très bien.

Il buvait tout en dévorant son visage des yeux. Il fallait qu’elle le croie. Pas qu’elle s’imagine qu’il disait ça parce que la robe avait un décolleté plongeant. La robe lui allait vraiment. A elle. A son corps. Corps qu’il avait caressé et embrassé à foison durant des heures et des heures. Il pouvait encore sentir son goût sur le bout de sa langue. Elle était sucrée. Sa bouche. Ses lèvres. Elles n’étaient pas fines. Pas pulpeuses. Juste parfaitement dessinées, il ne le répèterait jamais assez, ses lèvres étaient faites pour recevoir et donner des baisers. Et sa langue...bon Dieu sa langue...joueuse. Avide. Impatiente. Il contempla ses yeux. Bleus. Le ciel et l’océan réuni pour une profondeur infinie. Il se perdait dedans après l’orgasme. Pendant, il préférait agripper ses cheveux. Ses beaux cheveux ondulés qui était le reflet de son habituelle élégance. Il soupira.

Et toi, ça va ? Tu as réussis à t’en remettre ? On aurait dit que tu avais pris assez cher dans les souterrains. Où as-tu trouvé refuge ? Quelqu’un t’a aidée ?

Si elle ne répondrait certainement pas à la dernière partie, il avait bon espoir qu’elle ait la franchise de lui dire si elle allait bien ou non. Juste pour établir un contact et pouvoir l’emmener par la suite danser sur le sable chaud. Entre le feu et l’eau. Peut-être que cette pseudo-complicité calmerait la part sombre de lui-même qui lui criait « Fais-lui l’amour. ». « Perds-toi en elle ». « Fais la gémir ». La part raisonnable elle, hurlait : « Crétin. Idiot. Pervers. On devrait te foutre un glaçon dans l’futt. ».
Il était d’accord avec les deux !

Attendant les réponses à ses questions, le jeune homme masqua sa tension en s’adossant complètement, de manière décontractée sur sa chaise, verre à cocktail en main. Il la dévorait toujours des yeux. La chaleur n'était pas son alliée.

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Portant son cocktail préféré à ses lèvres gourmandes elle jeta un regard en biais à Night, lui offrant un joli sourire en récompense.

« Merci. »

L'ange n'était pas totalement ingrate et savait apprécier lorsqu'on lui faisait plaisir. Elle se désaltéra alors, mais le rhum enflammant sa gorge ne faisait que renforcer une soif plus profonde. Elle reposa son verre déjà au tiers consommé. Elle tenait bien l'alcool, du moins comparé aux autres. Il lui faudrait plus de trois doubles verres pour être dans un sale état, mais même ivre elle savait plus ou moins se tenir. Au pire des cas elle laisserai au loup le bon soin de jouer le garde fou. Son décida enfin de croiser le regard du Lycanthrope, fascinée. Elle ne se lasserai jamais de contempler cette étincelle dans ces yeux. Un sentiment de joie malsaine et de culpabilité refoulée l'envahit. Il ne devrait pas la regarder comme ça, il n'en avait plus le droit. N'était-ce pas sensé être un rendez-vous amical (le mot est fort) dénué de toute ambiguïté ?
La jeune femme sourit à la réplique sarcastique de l'homme, jouant avec sa paille d'un air songeur, pas le moins intimidée du monde elle haussa les épaules.

« Je ne serai pas contre une nouvelle excursion dans cet endroit... »

Après tout elle avait hérité – ou plutôt subtilisé- un collier d'une valeur rare ainsi que quelques pièces d'or. Sa situation déjà financière déjà très confortable s'était encore renforcée cette nuit là. C'est d'ailleurs avec cet argent durement obtenu qu'elle avait financé l'achat de sa magnifique robe. La jeune femme rosit légèrement au compliment, il ne fallait pas qu'elle se trahisse, encourager l'homme dans cette voix pourrait-être périlleux.

« C'est gentil. » Essayant d'éviter son regard – N'importe quelle femme supplierai d'être regardée ainsi elle en était horriblement consciente- Son préféra répondre partiellement aux interrogations de Night. « Visiblement je n'ai pas encore passé l'arme à gauche en tout cas. J'ai trouvé quelqu'un de très gentil... Il s'est bien occupé de moi. »

Elle parlai d'une voix calme, contemplant le rivage au loin. Elle pesait chacun de ces mots sachant très bien qu'il s'agissait là d'une provocation évidente à l'encontre du garçon. En effet, l'ange avait bien trouvé secours auprès d'un homme cette nuit là. Ses ailes avaient faiblis pour finalement ne plus être en état de fonctionner. Au bout d'une dizaines de kilomètres, par chance la blessée avait aperçue une vielle grange. C'est là bas qu'elle avait fait la rencontre d'un vielle homme, un fermier qui, la main sur le cœur avait pris soin d'elle comme un père. Bien sûr, Son se garda bien de développer cette émouvante histoire. Elle se jouait de la jalousie du Elensar. Ce n'était pas bon, pas bon du tout d'agir de la sorte... La jeune femme laissa alors son regard courir sur les hommes et les femmes qui peuplaient l'endroit, certains dansaient, d'autres discutaient, une créature aux cheveux ébènes se contentai de boire en les dévisageant. Avec un sourire amusée l'ange replongea son regard océan dans les yeux du lycanthrope. Avait-elle trouvée un échappatoire pour éviter que la situation ne dégénère et n'échappe à son contrôle ? Cette nuit elle tenait à maîtriser ses bas instinct après tout.... Son se leva rapidement et vint s'asseoir près de Night, se rapprochant dangereusement de lui, elle amena ses lèvres tout près de l'oreille du garou pour lui murmurer un secret d'une voix coquine :

« Tu vois la fille là-bas ? Je crois qu'elle meurs d'envie que tu l'invites danser. »

Et d'un geste du menton elle désigna la splendide brune qui ne détourna pas le regard. Pourquoi le poussait-elle dans les bras d'une autre ? Pourtant son corps ne souhaitait qu'une chose, se déhancher au rythme de la musique avec son compagnon, son cœur ne demandait qu'à lui hurler de l'inviter elle, de la faire onduler sur ces mélodies diaboliques. Mais sa raison -que pour une fois elle se décidai à écouter- lui conseillai de s'abstenir. Elle avait vu dans les yeux du lycanthrope que son petit jeu cruel le tenais encore en laisse. Il semblait que son emprise soit totale, que leur lien soit éternel. La jeune femme frissonna. Quel droit avait-elle d'emprisonner cette âme et de lui infliger un amour sans retour ? L'ange soupira et fini son cocktail cul sec, depuis quand faisait-elle dans le sentimentalisme ?

Il ? Un homme donc ? S’occuper d’elle ? Dans quel sens ? Night réprima ce sentiment de jalousie au fond de lui. Son regard ne changeait pas. Il la dévorait des yeux comme un feu qui lèche et caresse un bois rougeoyant. L'éperdu se leva, lentement. Ce soir il ne se soumettra pas.

Hmmm...

Il ne répondit pas à la proposition malsaine de sa belle camarade. Il ne daigna même pas jeter un regard sur la brune qu’elle venait de désigner. Insensiblement, il se glissa derrière Son, frôlant sa peau. Il glissa un bras autour d’elle, amenant une main habile sur son ventre pendant que, penché, ses lèvres vagabondèrent tout près de son oreille. D’une voix naturellement suave il ne dissimula plus son envie.

C’est de ton corps que j’ai envie Son...

Il remonta sa main d’un geste fluide, douloureusement lent, suivant le creux que formait sa poitrine, jusqu’à sa gorge... L’autre main remplaça la première, caressant la zone sous son nombril, luttant pour ne pas descendre plus bas et partir sous sa robe...

La respiration haletante, il s’enivrait de son parfum avec égoïsme. Le loup resta contre l’oreille de sa maîtresse, comme si elle venait de lui faire l’amour. Il était tendu. Fiévreux. Impatient.

J’ai envie de toi...je n’en peux plus...je t’en prie...

Il la suppliait, c’était un supplice. Le jeune homme laissa échapper des gémissements qu’elle seule pouvait comprendre. Subtilement, il abandonna le ventre de la jeune femme, descendant sa main avide le long de sa cuisse, afin d’agripper le pan de sa robe. Le tissu effleurera sa peau délicieusement humide lorsqu’il le remonta légèrement pour une caresse plus intense. Son poing emprisonnait puissamment le vêtement : le jeune homme devait faire un gros travail interne pour ne pas se consumer.

Au volume, on sentait que la musique allait changer. Night lâcha prise, sans s’éloigner. Son corps restait derrière Son. Elle n’avait qu’une chaise pour se protéger de lui. Il était son ombre. Il était celui vers qui elle pouvait se tourner quand elle avait peur d’aller de l’avant. Il serait son protecteur, jusqu’à la fin des temps.

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Lorsque la nouvelle chanson retentit, le jeune homme dégagea adroitement la nuque de l’insupportable provocatrice puis embrassa langoureusement son cou, jouant de sa langue avec luxure. Sa bouche savourait le goût de sa peau. Elle était exquise. Un peu salée ce soir. Elle s’était baignée. Ce n’était pas un homme qui l’avait rendue si sexy. Bonheur.

Il ne serait pas soumis ce soir. Ce n’est pas elle qui gagnerait. Il fallait qu’il se montre détaché et incontrôlable. S’il devait craquer, ce serait après lui avoir donné satisfaction avec une danse. Un danse où ils n’hésiteraient, ni elle, ni lui, à s’abandonner.

A regret il libéra sa victime et se dirigea vers la masse de danseurs, marquant le tempo. Son grand corps longiligne ne demandait qu’à être libéré de toute cette tension. Une danse. Une danse, une seule.

Tu viens ? lui demanda-t-il en tendant sa main.

Le Diable propose enfin la Pomme à Eve.

NDA : à la base je voulais te jeter, puis toi tu mets Shakira ? Vas falloir assumer

Sa stratégie fut un échec total, une défaite cuisante.
La jeune femme se mordit brutalement la lèvre inférieure, elle haïssait lorsque les choses ne suivaient pas le cours de ses envies. Le jeune homme ignorant la beauté brune préféra venir se glisser derrière elle. Il vint la caresser d'une main affreusement sensuelle, et de sa voix pleine de désir, il lui confia son envie. L'ange frissonna, basculant la tête en arrière pour se reposer contre l'épaule du lycanthrope afin de lui laisser un accès privilégié à sa nuque. Au diable la compassion, c'est lui qui venait réclamer sa peine. Il l'a suppliait presque de le briser... Un sourire carnassier vint étirer ses lèvres, quel homme tordu ! Sans pouvoir se contrôler, Son laissa échapper un doux gémissement lorsque le loup intensifia ses caresses. En proie à ses mains avides, le corps de la jeune femme s'embrasa. Quelle douce torture. Était-ce une sorte de revanche qu'il lui infligeait là ? « J'ai envie de toi, je n'en peux plus, je t'en prie » … De ces simples mots, de ces simples geste était né un véritable brasier. Elle ne répondit pas, trop chamboulée, priant silencieusement pour que son ancien amant poursuive, qu'il ne s'arrête jamais.

Impossible. L'alcool m'aurait-il déjà fait tourner la tête ?

La jeune femme se maudit intérieurement, cherchant à trouver mille et une excuse pour justifier son trouble. Il pourrait la prendre là, maintenant, sur cette chaise. Nouvelle chanson. Dieu qu'elle aimait cette mélodie, elle l'a connaissait par cœur. Et voilà que le loup intensifiai son assaut, il vint embraser le creux de sa nuque. Nouveau gémissement de désir. Alors qu'elle allait glisser une main dans les cheveux de l'homme afin qu'il appuie son emprise sur sa chaire, celui-ci se leva. Le souffle court, Son le dévisagea un instant. Elle avait les joues en feux, sa poitrine se soulevait de manière irrégulière sous le coup de l'excitation. Elle se mordit une nouvelle fois la lèvre inférieure. Reprends toi imbécile !
Sans lui laisser cette possibilité, le garou lui proposa une danse. La jeune femme se leva immédiatement, il fallait qu'elle pense à autre chose, quitte à s'abandonner complètement à la musique. Mieux encore, il fallait qu'elle arrête de penser. Immédiatement. Il était temps de ressentir.

« Puisque tu insistes. »

Elle se leva, sans jeter un seul regard à la main tendue et se rendit seule jusqu'à la piste de danse. Ses pieds nus embrasaient le sol. Cette nuit, chacun de ses gestes, chacun de ses regards étaient exacerbés de sensualité. L'espace d'une infime seconde, Son ferma les yeux. Elle se laissa imprégner par la musique. Son bassin commença à se mouvoir au rythme des percussions. Ses mains dans un geste lascif effleurèrent ses hanches, remontant sensuellement jusqu'à ses cheveux qu'elle releva un instant exposant sa nuque gracile. S'il l'a voulait, il n'aurai qu'à l'apprivoiser d'abord. La jeune femme jeta un sourire rayonnant au lycanthrope, elle le toisa d'un air de défi mêlé à sa malice habituelle. Elle attendit que Night ne s'approche suffisamment d'elle pour finalement guider ses mains jusqu'à sa taille. L'ange passa alors ses bras autour du cou de l'homme, son bassin à quelques centimètres de celui de Night lui rappela une proximité intime qu'ils avaient partagé il y à bien longtemps. Le corps de la jeune femme, presque éveillé par la présence du garçon, se mit à onduler sensuellement au rythme des percussions.

Finalement, elle redressa son visage pour contempler celui de son partenaire d'une danse, un léger sourire gourmand orna ses lèvres rouges de désir alors que déjà elle le dévorai d'un regard. Sans plus attendre, elle décida de prendre sa revanche sur les émotions qu'il lui avait fait traverser l'instant d'avant.
Sans prévenir, la jeune femme vint réduire en cendres les derniers centimètres qui séparaient leurs deux corps. frôlant de sa cuisse l'entre-jambe du garçon, l'ange laissa glisser sa langue sur les lèvres du Elensar avant de lui infliger une langoureuse morsure. Elle s'empara de sa bouche lui offrant un baiser humide, éphémère. Elle ne le quittait pas du regard, une fièvre brûlante brillait dans ses yeux azurs. Éloignant sa bouche avide de celle du Elensar par une ultime provocation, elle vint frôler son oreille dans un soupir.

« Ta vie serai plus simple si tu te contentait d'agir comme moi Night... » Elle s’arrêta un instant pour lui titiller le lobe de l'oreille sans douceur avant de rire amusée. « Ce que tu veux, tu n'as qu'à le prendre. »

Quitte à brûler en Enfer, autant s'assurer d'être en bonne compagnie.

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Night passa aux choses sérieuses. Son énième provocation et la manière dont le corps de Son ondulait...c’était inhumain. Intenable. Jamais elle ne pourrait être une amie. Jamais il ne serait assez mature pour contenir ses sentiments. C’était beaucoup trop puissant pour pouvoir empêcher quoi que ce soit.

Son bassin rejoignait le sien dans un mouvement tout à fait explicite et elle se permettait de l’exciter avec ses lèvres. Ses superbes lèvres. Il aurait pu mourir rien que pour l’embrasser sans fin. Fiévreux, la respiration perdue, il voulait qu’elle se rappelle elle aussi. Qu’elle aussi se torture. Cette fois, il ne serait pas mielleux. Il serait comme il a toujours été quand elle était avec lui. Violent. Brut. Impatient. Insatiable. Comme elle. Il crevait de chaud. Atroce.

D’un geste il la fit tournoyer de manière à se laisser une fraction de seconde pour survivre à l’excès de désir qu’il éprouvait. Le corps du jeune homme était soumis à rude épreuve. Brutalement, il fit heurter le corps de sa compagne contre le sien. Il enroula ses bras autour d’elle et la maintenue avidement. Plus jamais elle ne partirait. Il était à elle. Et elle était à lui. Eternellement. Tant pis pour le reste. Il foutra le monde entier à ses pieds et personne d’autre n’aura ce privilège.

Il bascula son corps, totalement contracté par l’envie de la prendre, la faisant pencher en arrière, délicatement, pour embrasser sa gorge, sa poitrine, son cœur, le haut de son ventre, avant de les redresser tous les deux. Leurs pas de danse conservaient ce jeu entre leurs hanches à un rythme soutenu.

Il posa une main sur sa nuque, l’autre dans le bas de son dos pour la coller totalement à lui. Elle frotterait sa jambe contre son bas-ventre ? Bien, il ferait de même. Ils seront à l’unisson à chaque instant. Parfait, l’un pour l’autre.

Le loup se pencha pour effleurer les lèvres qu’il adorait...il ne l’embrassa pas. Il redessina d’abord les contours de cette chair avec la pointe de la langue de la manière la plus érotique qui soit puis mordilla tranquillement la partie inférieure de cette bouche si insolente... Il ne l’embrassa toujours pas. Il traça un chemin avec son souffle chaud et suffoquant jusqu’à l’oreille sensible de Son. Il murmura, pour ne pas lui gâcher la musique tout en étant suffisamment audible, comme si ses paroles étaient incrustées dans le morceau.

Je veux que tu te rappelles...

Il fit pression contre le creux des cuisses de la jeune femme dans un pas de danse plus brusque.

La délivrance que ça a été de m’avoir en toi pour la première fois...

Il mordilla son oreille.

Quand tu t’es agrippée aux draps et que tu me disais d’aller plus vite...plus fort...

Il s’éloigna de la zone auditive et se noya dans le regard bleu de son amante.

Je veux que tu te rappelles...

Il effleura ses lèvres, encore et encore...

La manière que j’avais de te supplier juste avant que tu nous fasses jouir...

Il se stoppa net.

Mais surtout...

Il la regarda droit dans les yeux en posant délicatement ses mains sur ses joues.

Le fait que je t’aime. Tout le temps. De toutes les manières. Je t’aime à en perdre la raison. Je t'aime Son.

D’un geste il attrapa enfin ses lèvres et l’embrassa passionnément, il avait effectivement perdu la raison. Il ne l’embrassait pas passionnément, il l’embrassait comme un dément. Il voulait lui donner sa vie, son âme, son cœur, son corps. Maintenant. Tout de suite. Tout en même temps. Il l’aimait. Il en était fou amoureux. Fou. Complètement fou. Il se donna entièrement en un baiser. Je t’appartiens. Il n’y a et n’aura que toi. Tu es et resteras la dernière. Je le jure devant Dieu.

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Tous les regards étaient braqués sur eux. Leur danse, ce simulacre d'amour, en hypnotisait plus d'un tant cela était intense, puissant. Son qui était arrivé au climax de l'excitation se raidit subitement lorsque le garçon commença à lui susurrer au creux de l'oreille. « Je veux que tu rappelles ». Elle grimaça en soupirant, il ne pouvait pas se taire ? Elle aurait voulu plonger dans l'insouciance d'une nuit sans signification. Continuer de jouer indéfiniment. Mais voilà qu'une pluie de flash-back insupportables menaçaient de la faire suffoquer. Cela semblait si heureux au Elensar, ces souvenirs... Pour elles ce n'étaient rien d'autre que d’innombrables poignards qu'il lui plantait successivement dans le cœur, en admettant qu'elle en ai un.

« Je me souviens. »

Elle se recula, glaciale. La musique venait de changer. La danse était terminée.

« Je me souviens de la souffrance, de l'incompréhension. De la colère et de la désillusion. »

Son fini par regretter ce jeu absurde qu'ils avaient entamés. Quelle idiote! Il n'avait pas changé d'un pouce. Et peut-être qu'elle non plus.

« Et puisque tu ne peux pas être mon ami et encore moins un simple amant... » Elle haussa les épaules d'un geste las. « Je suppose que nous n'avons aucun avenir ensemble. »

Quel revirement de situation. Son soupira visiblement agacée. Elle avait cru qu'il saurait faire la différence entre la réalité et le fantasme, comme la jeune femme avait dû apprendre à le faire. Or ce n'était pas le cas et ils étaient retournés à la case départ. Tout deux manquaient d'une chose cruciale pour satisfaire l'autre. L'ange n'avait pas de cœur... Quant à Night,le soucis était autrement différent, et cela ne changerai pas, ils le savaient.

D'un geste délicat, la jeune femme défroissa sa robe visiblement prête à s'en aller d'un instant à l'autre.

« Je vais te donner un second conseil, sans doute plus avisé que le premier : Apprends à vivre sans moi, si un jour tu désires réellement construire quelque chose avec moi. »

Il était trop dépendant. Night lui avait confié sa vie, son cœur, son corps. Elle pensait pourtant l'avoir sevré en lui ôtant le collier qui le maintenait en laisse. Pourquoi n'avait-il rien retiré de ces derniers mois ? Un simple geste vers lui et le passé les rattrapaient. Or de question qu'elle ne se fasse prendre au piège une seconde fois.
Elle leva les yeux au ciel. Quelle garce. Et pourtant c'est lui qui l'avait trahit de la pire des manières.

« Je ne veux plus jamais t'entendre dire que tu éprouves des sentiments à mon égard. » L'ange reporta son regard sur le garçon et lui offrit un sourire encourageant, qui avouons le, tenait plus du rictus. « Je ne m'en fais pas pour toi, tu n'es pas si désagréable. Tu finiras par trouver quelqu'un que tu aimeras avec cette même intensité. En retour, elle te cherrira pour tout ce que tu es. Ce jour la, passes lui réellement la bague au doigt sans te poser de question ! »

Mine de rien elle y avait beaucoup réfléchit. Elle s'approcha de nouveau pour venir lui caresser la joue presque affectueusement malgré la distance qui séparaient désormais leurs cœurs.

« Ce n'est pas moi que tu aimes. C'est cette sensation que je te procures. C'est dangereux, intense et excitant n'est-ce pas ? Mais tu en as déjà souffert, moi aussi, suffisamment. Notre histoire est terminée depuis longtemps, nous avons juste refusés de l'admettre par peur de ne plus ressentir ce... brasier. »

Son acheva sa phrase difficilement, ce n'était pas sain, ce n'était pas de l'amour. Ils s'étaient autodétruits une fois. Elle avait pensé pouvoir le fréquenter à nouveau, éprouver du plaisir à ses retrouvailles. Ils n'étaient qu'entrain de s'enliser dans une nouvelle tragédie. Mieux valait en finir dès à présent. Heureusement l'évocation de leur séparation ignoble le lui avait rappelé.

« Merci pour cette danse. » Sans doute la dernière. « Lorsque nous serons prêts tous les deux à aller de l'avant, j'espère que nous pourrons être bons amis. » Elle lui adressa un dernier regard, s'efforçant de le rendre chaleureux. « Au revoir Night. »

La jeune femme se retira en direction de la plage. Cela avait été bien plus bref et bien plus intense qu'elle ne l'avait imaginé.

--

Ce moment où tout explique la conduite de Son :

Spoiler:

How it feels.

Décomposition de la scène :
Irritation. Provocation. Excitation. Compréhension. Dévotion. Soumission. Désillusion. Destruction. Annihilation.

Night avala ces mots. Il les avala comme il avait pris l’habitude de se saouler en soirée pour oublier son absence. Mais son visage était mort. Dénué d’émotion. Pour une fois il intériorisait. Il la laissa partir. De toute façon, quel droit avait-il de la retenir. Le message était clair. C’était le néant entre eux. Et oui, c’était sa faute. Elle avait raison. Pas un mot. Il la boucla définitivement.

Mais même s’il allait de l’avant, jamais il ne la verrait comme une amie. Voilà pourquoi, au lieu de lui courir après pour la retenir, il fit demi-tour, se laissant bousculer par la foule. Il n’avait même pas envie de leur briser la nuque en guise de défouloir. Il regretta qu’elle ne prenne pas au sérieux sa promesse. Tant pis. Il ferait avec. La plage lui sembla moins attrayante d’un coup. On aurait dit un gouffre. Un gouffre immense, sans vie, sans goût. Lui était d’un côté, Son de l’autre.

Il ne déprimerait pas. Il ferait comme si de rien n’était. Faire le mort. Elle ferait sa vie. Il fera la sienne. Pas de croisement possible. Il se permit de jeter un regard en arrière. Il effacerait tout d’elle. Sauf ce moment. Ce moment mort.

Il alla s’assoir au bar. Il n’avait toujours pas détourné les yeux. Et puis la foule qui la dissimulait peu à peu l’obligea à commander un verre et à se préoccuper de s’il voulait de la vodka, de la téquila, du rhum ou de l’eau plate. Et s’il faisait un coma hydraulique pour une fois ? Il commanda plusieurs shots de Teq’ Paf et se les enfila sans le sel, juste avec le citron. De quel droit se permettait-elle de dire qu’il ne l’aimait pas ? Qu’elle croit ce qu’elle veut. Tant pis, les jeux sont faits. Plus de force pour l’ouvrir, plus de force pour se battre. Pour ce que ça changerait.

Après une nouvelle fournée d’alcool qui eût un peu plus de mal à passer, le lycanthrope ne prit même pas la peine de prendre ses tongs et se dirigea vers le chemin permettant de quitter la plage.
Il ne pensait plus à rien, il n’y avait que les rires et les exclamations des fêtards. Il ne la regarderait plus, ne l’écouterait plus, il resterait à distance, et comme il avait une notion vraiment très longue de l’expression « à jamais », il serra les dents afin de ne pas se projeter dans l’avenir. Ils ne se retrouveront pas.

Il secoua la tête. Abominable vérité.

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