[ RP Fermé ] Le temps est l'ennemi de la guerre

- ...Oui, si tu pouvais passer à mon appartement...

Mon pouce posé contre mes lèvres, je le mordillai. J'étais inquiète, j'avais besoin de parler à quelqu'un. Ça faisait quelques nuits que les cauchemars me hantaient. Cette dernière avait été courte. Je m'étais résolu à rester éveillé jusqu'au levé du soleil et contacter la seule personne qui pouvait peut-être m'aider, ne serait-ce qu'en m'écoutant. J'étais peu confiante à l'idée de lui reparler. J'étais rongé à savoir si elle pourrait faire quelques choses pour m'aider ou bien même répondre à mon appel. Dans toute mon assurance j'avais tenté de rester dès plus neutre dans mes paroles. Je savais pourtant que cette personne me connaissais depuis la tendre enfance et qu'elle ne serait pas berné par mes jeux d'acteurs.

- ... Il est tôt je le sais, mais le plutôt possible serait le mieux. Je te ferais à déjeuner pour la peine.

Je faisais les cents pas dans mon appartement. Mon regard fixant le vide, mes sens attentif à ses moindres mots. Je me dirigeai dans la cuisine et ouvrit toutes les armoires à la recherche d'ingrédients et d'aliments susceptibles de faire un bon petit déjeuner. Sur la pointe des pieds j'en échappa presque mon portable et le rattrapa en plein vol.

- Cloud ?! Allo ?! T'es toujours là ?

Un soupire rassuré et je me posa un moment sur une chaise pour me calmer et me reprendre un peu. Je ne devais pas non plus paraître au bout de ma vie et en détresse. J'avais peut-être tord de m'inquiéter autant, mais si à la simple possibilité de discuter avec quelqu'un pouvait me changer les idées et encore mieux, m'ouvrir l'esprit sur l'arrivée des derniers éléments, ça serait plus que géniales.

- D'accord, à plus tard. Merci !

Raccrochant, je posai le portable sur la table en fixant le plafond. Assise comme une ''sans colonne'', je lâcha un râlement avant de me secouer les cheveux et me redresser. J'avais des attentes élevés aux vues de la possibilités que Cloud puisse m'aider à surveiller Electonse. Night avait été bien gentil de m'avertir, mais j'aimais mieux le laisser en dehors de tout ça pour l'instant. Il connaissait un peu trop bien le conseil, autant qu'elle. Je repoussai ma franche argente derrière ma tête et me redressai pour enfiler quelques choses et me mettre à préparer le dit déjeuner avant l'arriver de mon invité.

C'est l'histoire d'un pauvre type qui n'a réellement pas de chance dans la vie, expatrié de chez lui pour cause de divergences religieuses, une soeur turbulentes qui n'est pas plus portée sur les études que lui, doté d'une flemme légendaire paradoxalement incombé dans grand sens des responsabilités et de l'honneur. Mais de tous ses malheurs, il en existe un pas encore cité, qui lui donne du file à retordre par période dans sa vie. Sa plus vieille amie à la chevelure argentée qui avait pour habitude de faire des aller-retours dans sa vie vint à refaire surface.. En l'appelant sur son téléphone tôt le matin. Chienne de vie. Oui, c'est de mon histoire dont je fais mention.

Je n'avais piger qu'une brève partie de cette mini conversation téléphonique avec la petite Angie, mon cerveau s'était probablement mis automatiquement en mode filtrage et n'accepta que ce qu'il voulait entendre, à savoir le bon élément d'une bonne matinée "petit déjeuner". Ni une ni deux je commençais par prendre une bonne douche pour me débarrasser de l'odeur de friture et de transpiration accumulé la veille suite à une petite sortie "dépense calorique" transformée en "prise de calorie". Boh, j'en avait pas vraiment besoin de tout ce sport. Une chose en amenant une autre, et là je parle de mes vêtements, parce qu'enfiler une chaussette c'est bien, mais la seconde se serait bien, puis un caleçon, un pantalon, un t-shirt et éventuellement une veste ? Une fois tous ces vêtements réunis sur mon corps direction chez fantomas girl.

Le quartier ouest n'était clairement pas du même acabit que le quartier sud. Ici les rues sont naturellement jolies sans artifice, pas besoin d'un éclairage multicolore, le quartier était beau par définition. Un temps un peu gris mais bon, il n'était que très tôt encore et la journée était loin d'être terminée, ho ça oui.

J'arrivais aux appartements de madame, frappant en mimant une mélodie quelconque juste pour donner un genre, car je n'étais pas comme tout le monde bien évidemment. En bon gros beauf que je suis il fallait que je me fasse remarquer, quoi que valait mieux ça plutôt que je démolisse la porte à grand coup de pieds.

Je m'impatientais un peu pour être honnête, juste pour voir le coup de vieux qu'elle avait pris dans les dents, et manger. Et aussi me réchauffer parce qu'il caillait pas mal ce matin. J'espère que ça valait vraiment le coup de venir se peler les couilles ici.

Le temps semblait une éternité. J'avais une boule qui se formait dans l'estomac et que dire de l'impatience qui montait plus les minutes s'écoulaient. J'envisageais limite l'idée qu'il se soit endormit. Il n'aurait pas été étonnant, fêter la fin des vacances auraient été choses normale de sa part. Je me mordis les lèvres perplexes. Peut-être serait-il mieux si j'allais le chercher. Faut-il encore qu'il vive encore à la même adresse.

Je me surprise à me demander à quand remontait la dernière fois que je l'avais vu et puis même parlé. Il était vrai qu'avec le temps, nous étions passé d'amis d'enfance à simple connaissance de longue date. Encore quoi je secouai la tête chassant cette idée de mon esprit. Quoi qu'il adviendrait, ils se l'étaient promis, ils resteraient toujours à l'écoute et là pour s'appuyer. Si ? Mon hésitation à me croire moi même n'arrangeait pas le stresse qui montait en moi. J'entrepris de l'appeler une dernière fois alors qu'un grattement attira mon attention vers la porte. Traversant le couloir en étant un peu maladroite de mon habitude, j'attrapai la poignet de porte et l'ouvrit presque violemment. J'eus un moment d'hésitation en sa présence. Alors que je m'étais accoutumé aux styles et à la mode de l'époque à la longue, lui n'avait pas changé d'une miette. Pas une ride de vieillesse, rien. Je le fixai là, ses yeux bleus comme le ciel sans rien dire. Un peu niais comme accueil.

- Pardon, rentre.

Idiote. pensais-je en me reculant pour le laisser rentrer. Je me raclai la gorge en me redressant plus solennellement, gardant le peu d'assurance qu'il me restait après cette charmante entrée et me mise face à lui.

L'instant d'un hésitation je ne savais pas comment réagir... Le prendre dans mes bras, lui serrer la main, lui faire la bise. C'était beaucoup trop étrange et rapidement, je me retournai me dirigeant vers la cuisine.

- Café ?

J'avais déjà préparer les omelettes et ne restaient qu'à les servir. Je sortis les assiettes et les tasses en porcelaine en plus de ma coutellerie en argent. Coutume veut qu'une reine reste une reine. Vivre dans le luxe n'était plus chose à laquelle je pouvais me passer. Je posai le tout sur la table à l'attente de sa réponse cherchant pour l'instant à éviter un quelconque autre malaise.

Je frappais toujours en continue avec un petit air de mélodie, jusqu'à frapper dans le vent puisque la petite dame s'était décidée de l'ouvrir brusquement, ma main descendait lentement jusqu'à sa place (et non, pas dans mon caleçon, je vous vois venir.) Le visage familier apparaît. Pas trop détériorer avec le temps visiblement, ses allées et venue entre les différents mondes semblent l'avoir épargner au moins physiquement. Se fut un long moment de silence, plutôt gênant de se faire fixer sans un mot avec l'écart d'un encadrement de porte entre nous. Je me voyais pas dire grand chose, après tout c'est elle qui voulait me parler, pas moi, du moins pas spécialement.

- Pardon, rentre.

Elle me laissa entrer dans sa demeure naturellement plus chaude que l'extérieur, une décoration fidèle à ses origines luxueuses dirons nous. J'observais le mobilier vaguement, avant que mon regard ne se pose à nouveau sur elle. Pas de contact physique comme des embrassades, juste un écart et un silence un peu pesant. Eh bah, allais-je avoir le droit à de macabres nouvelles ?

- Café ?

Je hochais la tête de bas en haut avant de m'installer à table où elle avait soigneusement mis en place le service de couvert et tout le tralala auquel je n'arrivais pas à m'y faire avec le temps. Il fallait engager la conversation tout de même.

- Alors, que se passe-t-il ici ou ailleurs pour que tu réclames ma présence ?

Cela faisait que bien trop longtemps que ne nous voyons plus pour simplement discuter de la pluie et du beau temps ou juste pour partager une après midi autour d'une boisson, alors elle ne pourra pas me faire gober qu'elle voulait juste prendre des nouvelles avant l'heure légale pour me réveiller.

Je posai le café sur la table avec ses accompagnements et cherchais un moyen de commencer la discussion en douceur. Lui demander des nouvelles sur les dernières années ou sur ses plans futurs auraient été le prendre pour un con et m'aurait fait gagner un haussement de sourcil, un silence et le voir boire une gorgée de café.

- Alors, que se passe-t-il ici ou ailleurs pour que tu réclames ma présence ?

Bingo. Détourner le sujet aurait été l'erreur attendu. Je pris place devant lui sur une chaise et pris mon courage à deux mains pour le regarder dans les yeux. Je mordis mes lèvres un instant, j'avais peine et de misère à aborder le sujet et je ne comprenais pas pourquoi.

- Je sais qu'il m'arrivait souvent d'être dans des situations complètement folle quand nous étions plus jeune, mais j'ai besoin d'en parler à quelqu'un de confiance.

Je marquai un point pour poser mes deux mains sur mon thé, hésitant à continuer ou changer de sujet.

- Tu te rappel quand j'étais plus jeune l'amnésie que j'ai traîné. Bah j'ai l'impression que ça recommence... J'ai pas du tout idée de ce qu'il sait passé les deux dernières années, passés les deux derniers mois.

Mon histoire semblait sortir d'un film et je ne cherchais pas la culpabilité de quelqu'un. Repoussant une mèche de cheveux derrière mon oreille, je regardais ailleurs pour chercher quoi dire par la suite.

- M'enfin, le conseil à envoyer quelqu'un pour résoudre une enquête sur le meurtre d'un humain. Il pense que c'est moi et ... j'ai des psychoses la nuit. Des cauchemars, je me réveille en criant... Je fais du mal aux gens, je les dévores, littéralement. Je ne sais pas pourquoi, ni comment.

Sur l'instant je me demandais si c'était une bonne chose d'en parler à quelqu'un finalement. Peut-être qu'il ne voulait pas être mêler à ce genre d'histoire, mais il était rare que j'avais de mauvais pré-sentiment dans ce genre de situation.

- La personne qu'ils ont envoyé c'est Electonse et il sera professeur cette année au lycée comme tu sais.

Comment pouvait-il m'aider dans tout ça, je me demandais bien et m'arrêtai pour lui poser une question.

- Dit-moi si ça t'embête, je sais que tu n'as peut-être pas besoin de t'impliquer dans ça, mais je suis persuadé que je n'ai pas fait ça et comme le conseil ne me porte pas dans son coeur. Je sais que quoi qu'il arrive, s'ils peuvent m'accuser pour me faire condamner et tomber, ils le feront...

Je me mordis la lèvre et rigolai pour détendre l'atmosphère, détournant à nouveau le regard, peur de la réponse qu'il pourrait me sortir.

Un tas d'information refont surface, les amnésies de madame lui joueraient-elles encore des tours ? Autrefois c'était marrant d'en profiter un peu, mais si aujourd'hui cela pouvait lui coûter cher, ça l'est beaucoup moins. Cette curieuse histoire d'enquête s'éclairait beaucoup plus vite que je ne l'espérais. Pas pour me plaire finalement puisque si madame est impliquée, j'allais devoir prendre partie d'une quelconque façon maintenant que je suis ici. Sacré chienne de vie.

- Dit-moi si ça t'embête, je sais que tu n'as peut-être pas besoin de t'impliquer dans ça, mais je suis persuadé que je n'ai pas fait ça et comme le conseil ne me porte pas dans son coeur. Je sais que quoi qu'il arrive, s'ils peuvent m'accuser pour me faire condamner et tomber, ils le feront...

Ha bah, comme si c'était plaisant d'apprendre que l'on est en présence d'une éventuelle femme passablement possible de me bouffer vivant.

- Ho bien évidemment que non, apprendre qu'une personne pourrait me bouffer sans prévenir me dérange pas du tout.

Soupirais-je. Bon, ce n'était pas la peine d'être si dur avec elle, après tout.. Si elle m'a contacté c'est que ça relève de quelque chose qui dois la dépasser psychologiquement et qu'un peu de soutien moral ne serait pas de refus. Mais que dois-je dire dans un cadre pareil ? Je ne ferais que tourner en rond..

- Non mais, si tu es certaine d'être innocente pourquoi il y aurait un problème ? Tu t'es pas réveillée avec du sang pleins la gueule ou pleins les vêtements nan ?

God damn, je suis un horrible type à être si cru comme ça. Mais c'est pour son éventuel bien. Il fallait prévoir les quelques issue de cette affaire.

- Bon, déjà admettons que tu ais "ingurgité" quelqu'un, qu'est-ce que tu comptes faire ?

Pour moi, il était évident que rien que pour ses psychoses, elle lui fallait suivre un traitement et si elle était vraiment "timbrée", la surveiller.

Je le regardais. Je ne sais pas ce que je cherchais dans son regard, mais on aurait pu me comparer à une biche face à la mort. J'avais pensé à quoi de demander de l'aide alors que moi même je ne sais pas comment m'aider et encore moins par où commencer.

- Ho bien évidemment que non, apprendre qu'une personne pourrait me bouffer sans prévenir me dérange pas du tout.

L'ironie de mon vieil ami, ne me laissa pas de glace et je souris à sa remarque.

- Non mais, si tu es certaine d'être innocente pourquoi il y aurait un problème ? Tu t'es pas réveillée avec du sang pleins la gueule ou pleins les vêtements nan ? Bon, déjà admettons que tu ais "ingurgité" quelqu'un, qu'est-ce que tu comptes faire ?

Je secouai la tête à sa première question, mais les images me revenait en tête et je ne pouvais dire si elles étaient réelles ou pures folies de mon imagination. Je portai le thé à mes lèvres de nouveaux, comme si la chaleur me réconfortait d'une quelconque façon. Je la garda près de mon visage pour me cacher derrière mes idées.

- Si, je dis bien si j'ai fais ça, ce n'était pas sous ma propre conscience. Même après des millénaires d'existence je ne me suis jamais nourrit de sang. Je ne suis pas un vampire...

Juste l'image de mettre en bouche cette substance me levait le cœur.

- J'ai toujours prôner la survie et la protection des humains. C'était pour ça que le conseil voulait de moi autre fois. Jusqu'à ce que je refuse qu'on implante une puce dans les créatures magiques et que j'en fasse tout un chao... Ils n'étaient pas trop heureux...

Mon sourire d'enfant cachait mes airs d'ange noir. Je posai la tasse et me leva pour débarrassé la table des choses encombrantes et inutiles qui me gênaient. Peut-être que mon côté ordonné refaisait surface en moment de stress. Dos à lui, mon humeur inquiète reprit le dessus. J'avais peur que tout ses problèmes ruineraient ou rendrait difficile la nouvelle année au lycée...

- Oh au fait, j'avais eu une idée. Va voir si tu est d'accord où non, mais au vue de ton poste de représentant des élèves... Tu auras facilement la possibilité d'approcher Electonse...

Je restai dans mon ombre, ne sachant pas ce qu'il allait dire et voir vers où je voulais en venir.

- Si, je dis bien si j'ai fais ça, ce n'était pas sous ma propre conscience. Même après des millénaires d'existence je ne me suis jamais nourrit de sang. Je ne suis pas un vampire...

Ce qui serait inquiétant tout de même, vivre pendant des années sans te rendre compte que ton inconscient te joue des tours.. Il y aurait forcément eu quelqu'un pour dire que quelque chose ne tourne pas rond, on l'aurait retrouvé avec du sang sur elle ou elle se serait réveillée dans une scène macabre. Non, il fallait penser plus loin que ça si l'on voulait le fin mot de l'histoire avec une "excuse bidon".

- J'ai toujours prôner la survie et la protection des humains. C'était pour ça que le conseil voulait de moi autre fois. Jusqu'à ce que je refuse qu'on implante une puce dans les créatures magiques et que j'en fasse tout un chaos... Ils n'étaient pas trop heureux...

Je lâchais un très léger soupire. Pour quelqu'un qui est tant pour la protection du monde des vivant, l'ami des bêtes tout ça tout ça, elle se retrouvait dans une sale affaire qui pourrait bien ternir à tout cela. L'option d'un complot finement bien mené n'est pas à écarté. Elle me sortit de mes songes, en pleine réflexion de toutes les options possible. Elle s'était retrouvée dos à moi.

- Oh au fait, j'avais eu une idée. Va voir si tu est d'accord où non, mais au vue de ton poste de représentant des élèves... Tu auras facilement la possibilité d'approcher Electonse...

Ah, là voilà la raison de ma présence ici. Il fallait servir de pion pour mademoiselle. J'allais maintenant me retrouver dans une sale affaire.. Hein mais non, je n'ai encore rien dit, il n'est pas trop tard pour faire quoi que ce soit.

- Oulah, attend en gros je suis convié pour me retrouver à jouer les espion ? Tu ferais mieux de m'expliquer tous les travers et raisons pour lesquelles je me lancerais dans ce genre d'histoire.

Elle était gonflée la petite dame.

- Oulah, attend en gros je suis convié pour me retrouver à jouer les espion ? Tu ferais mieux de m'expliquer tous les travers et raisons pour lesquelles je me lancerais dans ce genre d'histoire.

Je serrai les dents, grognant de l'intérieur, car je savais que de le convaincre ne serait pas tâche facile. En plus, quel fou irait s'embarquer dans une histoire abracadabrante avec le peu d'indice et le manque d'informations qu'il avait. Me retournant et le regardant droit dans les yeux, je l'attrapai par les épaules.

- Car j'ai besoin de toi Cloud ! J'ai besoin de ton aide et ... Si ce n'est que de moi, il ne voudrait rien me dire et bien au contraire. Rien ne sera subtile.

Je le relâchai, mal de l'action que je venais de poser et de la proximité que j'avais avec lui.

- Pardon... mais je sais que toi, même si j'avais vraiment commis ce crime, tu comprendrais et... tu ne m'accuserais pas, me regardant comme une bête.

Mes yeux ne fuyaient plus les siens, cherchant des réponses et à lui démontrer la force et l’honnêteté caché dans mon regard. Il fallait qu'il me fasse confiance et il fallait rapidement régler cette affaire avant que le conseil n'envoie encore plus de gens. J'étais ébranlée et mon coeur battait la chamade avec tout ça. Peut-être que la pression que je mettais à mon vieil ami n'était pas une bonne idée et encore moins si je voulais qu'il m'aide.

- Excuse moi encore, et si ... si je te laissais déjeuner en paix et qu'on discutait d'autres choses veux-tu ? Je crois que c'est assez pour aujourd'hui et que ce n'est pas une bonne façon de démarrer la journée.

Je feins un sourire, histoire de me remettre en confiance et de poser acte sur mes paroles.

Elle s'était retournée d'un coup en me regardant dans les yeux fixement en me chopant les 2 épaules.. Comme si il n'y avait que moi et rien d'autre autour de nous. Une lueur de détermination mais de détresse luisait dans son regard.

- Car j'ai besoin de toi Cloud ! J'ai besoin de ton aide et ... Si ce n'est que de moi, il ne voudrait rien me dire et bien au contraire. Rien ne sera subtile.

J'haussais les épaules, non par m'enfoutisme mais par mécontentement. Elle n'avait pas eu besoin de moi pendant longtemps, alors pourquoi maintenant ? Quand ma vie est calme et sans encombre. Elle me relâcha rapidement.

- Pardon... mais je sais que toi, même si j'avais vraiment commis ce crime, tu comprendrais et... tu ne m'accuserais pas, me regardant comme une bête

Que c'était facile de venir chercher une sorte de vecteur de confiance après tout ce temps. J'étais vraiment vu comme un pigeon de service.

- Excuse moi encore, et si ... si je te laissais déjeuner en paix et qu'on discutait d'autres choses veux-tu ? Je crois que c'est assez pour aujourd'hui et que ce n'est pas une bonne façon de démarrer la journée.

Je n'avais pas eu le temps de laisser sortir quoi que ce soit de ma bouche. Elle se repliait déjà, sans doute avait-elle compris que c'était mal amené de demander une tâche aussi ingrate à quelqu'un qu'on n'a pas parler depuis fort longtemps. Mais je n'avais clairement plus envie de déjeuner.

- C'est quand même gonflé de venir me demander de l'aide hein. Alors non, je n'ai plus faim alors t'as plutôt intérêt à me dire tout ce que tu sais. J'passe ma vie à assurer tes arrière le peu de temps où tu es de passage. Tu crois que j'ai pas mieux à foutre ? Rien que la dernière fois dans cet établissement lugubre dans lequel tu étais retenue j'ai du intervenir.

Je pris une grande bouffée d'air avant de ré-entamer. La machine était lancée pour de bon cette fois, pas question de faire demi-tour.

- C'est bien beau de demander au gentil pote, mais ils sont où tout tes charmants et bien veillant chevaliers servant hein ?

Je tapais peut être un peu trop fort dans mes mots, mais mon état de fatigue et la grosse blague de ce "rendez-vous" m'empêchait de faire dans la demi-mesure.

Sujet: Re: [ RP Fermé ] Le temps est l'ennemi de la guerre

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