[ RP Privé - Angiela, Night ] La neige de Russie. (Flashback)

J'en ai marre... Cette guerre entre les gens... Les dictatures... Cette perte de mémoire ...  Pourquoi ... Juste pourquoi... Les gens sont des menteurs, des profiteurs, des manipulateurs et sont égoïstes. Je ne veux pas rester ici, je veux découvrir le monde... M'enfin. Tu dois croire que je suis une vraie gamine. Merci de ton aide... Night.  Bon... Je crois que pour ce soir, la fête s'arrête ici pour moi. Comme tu dois me surveiller ... tu n'as pas le choix de rester avec moi. On peut le transporter dans la tour. Il y a un donjon et des chaines. D'ordinaire je n'aie pas le droit d'y accéder, seul Zamatry y a accès et y invite des dames. Mais que faire pour le second... 

 

Night avait été attentif aux émotions multiples de la jeune femme. Il observait ses yeux, observant les variations d’intensité avec un calme et un sérieux qu’il montrait rarement.... Mais la bonne résolution vola en éclat lorsqu’Angiela, dont il avait repéré enfin le prénom en écoutant vaguement les bavardages d’invités, prononça les petites habitudes de son frère. Le loup prit une expression très enfantine, riant sincèrement. Il ne faisait pas attention au type complètement sonné, il avait peut-être loupé la jugulaire mais de toute manière, le gus était trop faible pour tenter quoi que ce soit.

 

Ah ouais ? Un donjon, des chaînes, des filles...

 

A croire que c’est tout ce qu’il avait retenu du discours de l’adolescente ! Incorrigible !

Il savait que Zamatry était un peu dark sur les bords....mais pas à ce point-là. Son visage se ferma, et un sourire en coin malsain apparu. Il y avait tellement de choses à faire...tellement de possibilités...torturer quelqu’un c’était marquer sa chair tout en marquant son âme. Si l’on s’y prenait comme il faut. Night s’était déjà délecté des femmes de cette manière, trouvant fascinante la relation entre le plaisir et la douleur. Evidemment...avec les moyens dont il disposait puisqu’il n’était pas de sang royal. Il devait admettre qu’il était facile de faire ressortir l’immoralité chez chaque personne.  La symbolique de ce genre de pratique le fit frissonner : cette perspective réveillait quelques bas instincts. C’était un excellent bourreau qui n’exécutait ce genre d’acte que par intérêt sociologique. Plus que pour éprouver une véritable jouissance.

Il secoua la tête pour se ressaisir, se rappelant à quel point ces exercices finissaient par le décevoir. Il soupira, un peu agacé par sa propre lassitude du monde. Que pouvait-il bien répondre à quelqu’un qui attendait tout de la vie ? Il y croyait encore.

Il se redressa, s’éloigna un peu pour rejoindre l’agonisant. Il lui jeta un regard hautain et moqueur avant de lui filer un coup de pied bien placé dans la mâchoire. Histoire de l’assommer un peu plus longtemps. Night observa son costume et grogna. Evidemment...il fallait porter le kidnappeur et il allait se tacher... Quant au cadavre... Il trouverait bien un moyen de s’en débarrasser sans trop se salir ? Quoi que... Que ce soit un garde ou lui-même qui ait tué l’homme, cela ne changeait pas grand-chose, à quoi bon dissimuler le grabuge ?

D’un geste lourd, le « jeune homme » prit le corps du blessé sur ses épaules. Le gaillard avait une masse musculaire conséquente, il le sentait malgré sa force de loup. Qu’est-ce que c’était que ce gars ?

Il s’avança avec sa charge vers la princesse avant de lui indiquer le corps froid au sol dans un mouvement de tête.

 

De toute façon, il n’avait aucune chance, alors que ce soit un inconnu qui t’aies défendu ou un de tes sous-fifres...le résultat est le même. Ne renvoie pas les invités mais renforce la surveillance de manière discrète. Ca laissera moins de marge de manœuvre aux conspirateurs. Ensuite appelle des gardes en qui tu as confiance. Qu’ils fassent leur travail sans se faire remarquer. Qu’ils brûlent le cadavre, le coupent en morceaux ou le jettent au fin fond d’un lac, qu’importe. La fausse commune fera tout aussi bien l’affaire.

 

Night fît une courte pause avant de reprendre.

Après ça, on va au donjon avant que le paquet ne se réveille ! (Il tapota l’assommé sans ménagement, comme s’il tapait violemment un tapis pour l’épousseter, un sourire encore plus flamboyant aux lèvres.) Je vais t’apprendre à jouer avec les grands.

 

Il lança un sourire étrangement rassurant et sadique en même temps. Ses crocs étaient visibles.

Il la regarda de haut en bas, se demandant si cette poupée de porcelaine serait capable de tenir la distance face à un enseignement plus rude. Son frère aîné n’aurait probablement pas été d’accord mais il était essentiel qu’elle apprenne enfin toutes les possibilités qui lui étaient offertes. Ne plus voir sa condition de femme et de Legna comme un fardeau mais bien comme un avantage. Lui retirer un peu d’innocence pour la faire mûrir en somme.

Son visage redevînt plus sérieux. Il n’avait pas oublié les problèmes qu’Angiela avait soulevés.

 

Je veux bien répondre à toutes tes questions existentielles.

 

Il pencha la tête sur le côté comme pour lui signifier qu’il était intéressé par ses préoccupations et en pleine réflexion par rapport à ce qu’elle avait dit (chose vraie d’ailleurs). Malheureusement, ce n’était ni le lieu, ni le moment compte-tenu des circonstances.

 

Mais une fois que nous serons sur place ! Ton frangin a raison. Les donjons c’est plus intime.

Il tira la langue puis ricana légèrement, fier de sa boutade ! C’est sûr, cette information il la réutilisera de temps en temps pour titiller le si grand et viril Roi des Elfes.