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 [ RP Ouvert ] Activités de faussaire et plans d'infiltrations.

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Night Elensar
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Night Elensar
Chevalier

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MessageSujet: [ RP Ouvert ] Activités de faussaire et plans d'infiltrations.   [ RP Ouvert ] Activités de faussaire et plans d'infiltrations. Icon_minitimeDim 28 Jan - 20:50

Le domaine se composait d’un petit château confortable entouré de terrains boisés et d’un grand étang. Ces hectares étaient ce qu’il y avait de plus classique et de plus paisible. Un endroit magnifiquement bucolique en été.

Night n’avait pu rester plus d’une nuit dans le Royaume des Strife. Premièrement parce qu’il devait attendre les instructions de Cloud, seule personne en capacité d’obtenir des informations cruciales. Enfin...seule personne...tout est relatif. Deuxièmement, parce qu’il avait promis de ne pas faire de grabuge et que l’envie de retrouver l’évêque Ravelle pour lui soutirer ses secrets risquait de compromettre la parole du loup. Cela, malgré toute la sympathie qu’il éprouvait à l’encontre du pieux vieillard. Troisièmement, la raison qui le gênait plus que les autres était un rappel constant : la sensation de ne pas être à sa place. En effet, la cité bâtie pour les anges, par les anges - tout aussi déchus soient-ils - ne pouvaient accueillir de créatures telles que lui sans rendre ces dernières mal à l’aise au point d’en avoir une sainte horreur. Comme un mauvais plat à avaler. A moins que ce ressenti ne soit l’œuvre d’une certaine culpabilité face à un souvenir ravivé ? Une braise sous la cendre avait échappé à sa vigilance peut-être ?

Au trot, le brave cheval et son cavalier apparurent au centre de la cour pavée, quadrillées de mauvaises herbes par endroit. Ils venaient tout droit du sentier principal, permettant aux domestiques de la propriété de prendre connaissance de leur arrivée imminente sans même s’annoncer. Night releva la tête comme s’il humait l’air. En réalité, il se remémorait les lieux en observant les détails qui l’encerclaient. Depuis combien de temps n’y était-il pas venu ?

La bâtisse, mélange de style germanique et écossais, et l’immense lopin de terres qui se dressaient autour de lui n’étaient pas un héritage de la famille, en dépit de sa haute naissance et de celle de ses frères. Cette richesse provenait en partie de leur fidélité au Roi et du mariage de Sun, son frère jumeau, avec Angiela Legna, la sœur de Zamatry, Souverain des Royaumes à l’époque. Union incontestablement consentie et heureuse puisqu’un fils fut le fruit de cet amour.

Après un demi-tour agité de la bête, elle se stoppa, laissant Night mettre pied à terre. Il tapota l’encolure de l’Altwürtemberger qui lui servirait durant la totalité de son séjour dans le monde magique. Quitter la modernité lui procurait un bien fou...à ceci près qu’il aurait apprécié avoir de la compagnie. Et si possible, pas celle qu’il s’apprêtait à avoir.

Autour de lui, beaucoup de personnes aux yeux ébahis semblaient voir un fantôme. Deux palefreniers l’accueillirent et s’enquirent de s’occuper de la monture alors qu’il aurait aimé montrer sa gratitude envers l’animal en s’acquittant de la tâche. Mais les regards affolés des hommes - suggérant la prolifération d’une rumeur incessamment sous peu - le dissuadèrent de toute remarque.

« Monseigneur Elensar ! l’appela une petite voix derrière lui.

Il se retourna, tuant définitivement l’espoir de contrecarrer le travail habituel des valets. Ils pouvaient d’ailleurs entendre les murmures interloqués aux alentours. Il dû alors pencher la tête vers une fillette tenant sous son bras un peu potelé une peluche en laine rembourrée de paille sèche. Elle s’amusait à tirer sur son tabard, à hauteur de son genou, pour solliciter plus amplement son attention.

- Bonjour toi, lança-t-il une fois accroupi au niveau de l’enfant.

Il sourit aussitôt : un large sourire, ravi, sincère. Puis il passa une main attendrie dans les cheveux fins et cuivrés qu’il ne connaissait pas...

- Aysel ! cria une voix rêche. Laisse Maître Night tranquille !

Une vieille dame dont l’arthrite condamnait les hanches s’avança aussi vite qu’elle le pouvait  pour réprimander la dite Aysel. Ce fut sans compter sur l’instinct paternel d’un loup qui s’empressa de se relever, la gamine dans les bras.

- Je vous en prie, ce n’est rien. Elle ne faisait que m’accueillir.

Accueil plus chaleureux que celui des adultes pensa-t-il.

Son rictus chaleureux et large se voulait rassurant. Il tînt le jouet d’Aysel et lui chatouilla le visage avec. Un gloussement suivit d’un rire transpercèrent la cour en un écho. Voilà le signal pour les serviteurs : il fallait reprendre leurs activités quotidiennes.

- De plus, je crois avoir dit à vos ancêtres que Night suffisait...reprit-il, un brin plus sérieux.

La vieille dame le toisa avec l’insolence que lui conférait son âge avancé.

- C’est que les traditions se perdent de génération en génération si on ne leur en rappelle pas l’importance, vous savez.

Ce reproche à peine déguisé mis la puce à l’oreille sur la suite des festivités. Night ne trouva rien à redire, cela faisait bien des siècles qu’il n’avait rendu visite à ces gens. Ni lui, ni ses frères. Et si la plupart des personnes travaillant ici pouvaient, de par leur espèce, ne pas souffrir de la vieillesse, ce n’était pas le cas de tous. La bonne femme à la carrure de gouvernante reprit ses propos. Pendant ce temps, la petite suçait son pouce en calant son visage dans le cou du grand brun. Elle gloussa encore une fois, faiblement cependant, chatouillée par les cheveux mi-longs et la barbe à peine repoussée de son protecteur.

- Votre retour est-il synonyme de problème ? Nous en avons déjà bien assez.

De cela, il n’était pas au courant : il fronça légèrement les sourcils, quelque peu confus par cette nouvelle.

- Avec le Conseil ? déduit-il.

- Entre autre. Vous suivez donc ce qu’il se passe de l’autre côté ? »

Il n’apprécia pas le ton moqueur et provocateur qu’elle employait car il y percevait une colère qu’il aurait du mal à apaiser - il en était persuadé. Night réajusta la position du petit bout de chou qui menaçait de s’endormir contre lui (il la soupçonnait d’avoir joué au loup dans les bois car elle sentait le pin) alors qu’il s’avança pour manifester son désir pressant d’entrer au chaud avant la tombée de la nuit ! Ce que la grand-mère n’eût pas de mal à comprendre !



『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』



L’encre du ciel venait à peine de s’étaler qu’on alluma la cheminée. Night se positionna devant l’âtre, prenant appui avec son bras sur le manteau. Les flammes, pas encore vives, brûlaient son tronc et son visage.

« Lorsque vous nous avez déclaré que la gestion des terres et l’ensemble de leurs bénéfices nous reviendraient et que vous vous chargeriez des éventuels problèmes, tous, nous avons cru à un geste de bonté. Mes ancêtres, dévoués, ne se doutaient certainement pas qu’il s’agissait en fait que d’un soulagement pour vous. Vous vous êtes déchargé. Et à présent...vous voulez vous débarrasser du Conseil de la Coexistence parce qu’il menace un pouvoir que vous vous avez rejeté ? Pardonnez-moi, je trouve cela quelque peu ridicule. Vous n’assumez pas les responsabilités que le pouvoir vous incombe mais vous voulez le conserver. La monarchie que vous défendez n’est visiblement pas plus méritocratique que la démocratie que vous qualifiez de corrompue.

Ivanna - s’était son nom - le bassinait depuis de longues minutes, assise là, derrière lui, sur un canapé très confortable. S’il n’avait pas sa gratitude, il aurait peut-être celle de son bassin marqué par la cruauté des années qui passent. Le loup soupira, accablé par son insouciance. Il se tourna, le temps de retrouver une température supportable et de leur servir aimablement un vin rouge de qualité.

- Depuis quand le Conseil a-t-il levé des impôts, en plus de ceux que vous devez verser à la couronne ? demanda-t-il après une gorgée pour éviter de se justifier sur les accusations précédentes.

- Depuis deux ans je crois. Dès leur apparition si ma mémoire ne se trompe pas.

Night plissa les sourcils et referma ses longs doigts fins avec fermeté autour de la coupe élégamment ciselée en étain.

- ...Et personne n’a trouvé bon d’en informer vos maîtres ?!

Il haussa le ton, indicateur flagrant de sa contrariété.

- ...des maîtres totalement absents et littéralement dans un autre monde vous voulez dire ? Vous n’avez même pas remarqué que le peuple ne payait plus parce qu’il...

- ...préfère payer celui qui est présent pour eux.

Cela était parfaitement compréhensible. Mais cela était une manœuvre de plus de la part du Conseil pour affaiblir la Royauté. Economiquement tout d’abord. Et ensuite, de manière sournoise et bien dissimulée, entamer la perte de loyauté des sujets. Si cette démarche semblait grossière selon le lycanthrope, ses notions en stratégies l’empêchaient de blâmer l’ennemi : il a décelé une faiblesse, il s’y est engouffré.

- Vous avez fait ce qui était le plus logique et le mieux pour votre avenir. se résigna-t-il en fermant un instant les yeux afin de calmer son tracas.

La septuagénaire n’en doutait pas. Sa loyauté envers les Elensar n’en était pas ébranlée pour autant : sa franchise en était une preuve flagrante. Tous les deux portèrent l’alcool à leurs lèvres, l’air pensif.

- ...Comment vont vos frères ? demanda-t-elle subitement. Mes parents, Paix à leur âme, me racontaient que vous étiez quatre...

La question parût incongrue. Cherchait-elle à détendre l’atmosphère ?

- Eh bien...il n’y a plus qu’Elemen, l’avant dernier de la fratrie, et moi-même. répondit-il sans donner davantage de précision sur les causes d’une telle hécatombe familiale.

- Et vos descendants ? insista-t-elle encore. Depuis tous ces siècles....’puis votre réputation...

Night contempla les bûches craquelant dans le brasier comme s’il était lui-même victime d’une flamme de questions douloureuses. Quoi qu’il exagérait. Ce n’était pas douloureux, il n’avait tout simplement pas l’habitude de parler de ce genre de choses. Ironique venant de quelqu’un d’aussi prompt à se vanter et à raconter des âneries sur ses aventures. Néanmoins, il se sentait redevable.

- Néo a disparu comme son père. Flo a eu une fille, Hanae, elle suit sa vie, normalement, tout comme Chwa, le fils d’Elemen. C’est tout ce que l’on peut souhaiter à un enfant je suppose.

Il remua le liquide rougeâtre étincelant dans son verre et distingua un hochement de tête approbateur dans son dos suivi d’un bruit de gorge qui s’abreuve avec retenue.

- Et vous ? Enfant ? Femme ? Vous êtes l’aîné, avec toutes ces années vous devez bien avoir...

S’il hésita à répondre, il ne lui laissa tout de même pas le temps de terminer sa phrase, giflé subrepticement par la pression sociale et les convenances. Pour autant, son esprit libre et les souvenirs ardents le consolèrent.

- Une femme. enchaîna-t-il, lui-même surpris par la vitesse à laquelle sa bouche avait prononcé ce mot. Il toucha ensuite une bosselure à travers son tabard, pile au thorax, avant de croiser les bras comme pour empêcher cette triste vérité un chouïa métaphorique de s’échapper de son coeur. Elle est... Quoi ? Partie ? Morte ? Pas vraiment sa femme ?

Le flottement, l’absence d’alliance autour de son annulaire et son allure de chien battu fît tiquer la vieille dame, qui conclut à tort :

- Mes condoléances...

Les muscles de l’homme se crispèrent, comme si elle avait répondu à sa place au final. De fait, il ne releva pas l’erreur car il y avait un peu de vrai.
Le sujet de conversation - dont les mamies étaient folles - devenait désagréable. Il s’assura de revenir à des affaires plus intéressantes et surtout, plus importantes au vu des événements. Il prit place à côté de la femme dont la peau ressemblait à celle d’un pruneau - là, il ne s’agissait pas de la couleur mais bien de la texture - et la regarda quelques secondes. Juste l’occasion de fixer ses yeux verts et de se dire qu’à quelques décennies près, il aurait pu la trouver très belle. Une véritable nymphe.

- La bibliothèque et le bureau sont toujours là ?

- Evidemment ! Nous n’y entrons que pour faire la poussière ! Rien n'a été déplacé !

- Parfait... »



『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』『』



Dans la tour nord, donnant sur le chemin qui mène tout droit au domaine, Night était plongé dans la rédaction d’une lettre, à la lueur des chandelles, mais aussi à celle de la pleine lune. Posté à moitié recroquevillé à la fenêtre, plume en main, il s’évertuait à retrouver le don de la calligraphie, imitant avec rigueur un style qui n’était pas le sien et qui était dissimulé sous son parchemin actuel.

Rester passif ne lui convenait guère et il se voyait mal passer une partie de sa retraite à chasser le gibier pour simplement subvenir aux besoins de ses patriotes en attendant que Cloud ne lui donne l’ordre d’intervenir.

Brusquement, un éclat surgit à la vitre. Il ne s’agissait ni de l’astre pleureur, ni des minuscules points scintillants dans le ciel noir.

Le lycanthrope arrêta son exercice de scribe et regarda au loin. Une flamme perçait de temps à autre par l’embouchure des branchages, suivant le tracé de la route menant au château.
Curieux mais étonnement angoissé, il rangea son témoignage de faussaire avant de se lever d’un bon et d’aller dévaler les escaliers.

En bas, il tomba sur Ivanna qui n’avait pas quitté le canapé et qui, atteinte d’insomnies chroniques, décompressait en tricotant.

«   Ivanna ! Nous attendons de la visite ? interrogea-t-il sans préambule, inquiet.

- A cette heure-ci ? Vous êtes fou !

- Nous avons de la visite. » corrigea-t-il.
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